Les idées préconçues, qui deviennent, à force d’être redites, les ritournelles des débats télévisés que l’on ressasse à n’en plus saliver, viennent d’être battues en brèche par un rapport de l’OCDE qui s’est intéressé, cette année, aux “Perspectives des migrations internationales”. Il en ressort que les migrants apportent en s’acquittant de leurs cotisations et charges au pays d’accueil plus que ce que ce dernier débourse pour la protection sociale de cette force de travail.
La migration est donc pour tous ces pays, où, en revanche, les politiques poussent des cris d’orfraie, un bol d’oxygène de réanimation pour une société dont la population est vieillissante. Elle a prouvé qu’elle constituait la force de travail qui fait marcher les chantiers du bâtiment, de l’agriculture et du travail à la chaîne. En un mot, les travaux à forte pénibilité, rémunérés en deçà du Smig, dans bien des cas. D’ailleurs, les derniers membres de la communauté européenne qui ont rejoint l’UE se plaignent de cette discrimination entre le premier collège (les membres fondateurs) et les anciens pays du bloc de l’Est. Véritable miroir aux alouettes lancé aux demandeurs d’emploi dans un eldorado factice qui attire par ses néons et ses leurres factices des jeunes qui n’ont rien dans leur pays où le marché de l’emploi est fermé.
Cette situation a obligé des jeunes Maghrébins et autres Africains à faire la traversée, au péril de leur vie, de la Méditerranée, pour le plus grand bonheur des multinationales et entreprises qui peinent à recruter des locaux.
Même si de leur côté, les politiciens grincent des dents et gesticulent leur aversion pour ces chercheurs d’emploi présentés, juste pour plaire à leurs électeurs dont la majorité est dans la case “sénior”, comme des envahisseurs et des fauteurs de troubles donc comme une menace à la sécurité publique. Cette mascarade politique enrobée d’hypocrisie haineuse vient d’être mise à nu par un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), fondée en 1961 par la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, les USA, l’Espagne, l’Italie, entre autres. Justement, ces pays qui se plaignent des émigrés, mais qui en redemandent pour la croissance de leurs économies.
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