Éditorial

Un potentiel à libérer

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Hamid SAIDANI Publié 26 Septembre 2021 à 00:25

Le peuple algérien a démontré à travers la révolution pacifique du 19 Février 2019 qu’il recelait un tel potentiel d’énergie positive que lui envierait toute la planète. L’insurrection pacifique a ébahi le monde et a fait renaître chez les Algériens l’espoir d’un avenir meilleur fait de prospérité, de justice et de liberté. 
Tout récemment, une autre leçon aussi belle, bien qu’elle soit intervenue dans un moment tragique, a montré à quel point la société algérienne a gardé tous ses ressorts malgré les vicissitudes d’un vécu pas toujours heureux. Avec la crise de l’oxygène médical, c’est la société civile qui a suppléé la lourdeur de la machine administrative pour venir en aide aux structures hospitalières et soulager les malades de Covid. Quelques jours plus tard, les dévastateurs feux de forêt enregistrés en Kabylie où des dizaines de personnes ont péri, ont donné l’occasion au peuple algérien de montrer toute l’étendue de sa générosité et de sa bonté. De toutes les contrées d’Algérie, l’élan de solidarité a afflué sans discontinuer vers la région meurtrie. 
Ce peuple vaillant a su, y compris dans les moments les plus sombres de sa longue et tumultueuse histoire, faire montre d’un haut degré d’intelligence et de clairvoyance qui lui a permis, à chaque fois, d’en sortir victorieux. Ces valeurs et cette force d’âme demeurent jusqu’à nos jours, intrinsèquement liées à son cheminement fait de vaillance et de résistance. Et c’est ce potentiel fantastique que les responsables politiques, à quelque échelon qu’ils se trouvent, sont appelés à saisir pour construire le pays. Tous les pays du monde s’appuient sur ce qu’ils ont de précieux en matière de ressources humaines pour s’édifier et se consolider. Les forces vives de la nation sommeillent au moment où le pays a le plus besoin d’elles. Non pas qu’elles ne veuillent pas contribuer au développement de la patrie. 
Mais parce que les conditions politiques, économiques et sociales sont loin d’être réunies pour donner libre court à son génie créateur. La jeunesse algérienne brûle d’impatience de s’affranchir des contraintes géronto-patriarcales qui inhibent son énergie débordante et la maintiennent à l’état d’éternelle mineure. 
À défaut de pouvoir participer à l’édification de leur pays, nos jeunes n’ont aujourd’hui d’autres choix que de se consumer dans une cruelle indifférence générale ou de se jeter dans les bras d’une aventure migratoire où leur sort se joue souvent comme à la roulette russe. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00