Éditorial

Une presse à consolider

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Abrous OUTOUDERT Publié 13 Novembre 2021 à 11:18

Le secteur de la presse et de la communication est sans doute celui qui, ces dernières années, a connu une valse incessante de ministres. Pire, ceux qui ont côtoyé la presse durant leur itinéraire professionnel se sont révélés être les plus stériles, avec un bilan quasiment nul en direction de la profession. Après les effets d’annonce des premiers jours, les promesses lancées pour une organisation structurelle des entreprises de presse avec des droits et devoirs égaux pour toutes, une répartition de la publicité équitable et transparente et la protection sociale des travailleurs sont restées lettre morte.

Concernant la publicité, le ministre sortant a mis sur pied des critères, au nombre de quinze, à remplir par chaque organe, pour prétendre faire partie des bénéficiaires de la manne publicitaire institutionnelle, dont l’Anep détient le monopole. Ce furent une opération médiatisée et des chiffres hallucinants sur les montants distribués à des titres inexistants ou presque. Le patron de l’Anep, qui venait juste d’être nommé, a été vite remercié. Depuis, on ne sait rien de ce dossier.

De nouveaux projets de lois organiques relatives à l’information et à l’audiovisuel ont été élaborés, plusieurs fois à l’ordre du jour des Conseils de ministres, mais toujours pas encore adoptés pour insuffisance. Ces textes qui engagent toute la profession n’ont pas fait l’objet de discussion avec les professionnels qui sont sur le terrain et disposés à apporter des enrichissements. 

Qu’importe ce qui relève du passé, à condition de ne plus retomber dans l’accusation facile qui est de montrer du doigt la presse qui ne fait pourtant que son devoir de rapporter les faits, sans aucun prisme de lecture. Les professionnels de la presse souhaitent un ministre qui serve de passerelle entre la profession et les pouvoirs publics pour consolider le socle démocratique du pays, en construction. Malheureusement, ces dernières années, la profession n’a eu droit qu’à des donneurs de leçons. Ils n’ont pas fait long feu, même s’ils ont eu le temps de sévir. 

 

 

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    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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