Éditorial

Volonté et réalité

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Hamid SAIDANI Publié 13 Février 2022 à 10:57

Le ministre de l’Industrie a été très loquace, hier, sur la façon dont le gouvernement entend révolutionner l’investissement de sorte à en accélérer le rythme et arriver à booster une croissance tirée jusque-là essentiellement par les hydrocarbures. Pour donner des gages de ses bonnes intentions, l’Exécutif n’a d’ailleurs pas attendu la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement, actuellement en préparation, pour prendre des mesures à même de dynamiser l’activité économique. Et il aura ainsi fallu une décision politique pour débloquer des centaines de projets d’investissement, dont les dossiers moisissaient dans les tiroirs d’une administration sclérosante. 

Pour donner de la consistance à sa démarche, le gouvernement a même prévu l’ouverture d’un guichet unique pour faciliter le traitement des dossiers relatifs aux grands investissements et aux IDE. Cette façon de faire tend, en effet, à contourner les entraves et autres embûches dressées sur le chemin des opérateurs économiques par un appareil bureaucratique ankylosant. Mais tout cela sera-t-il suffisant pour impulser une nouvelle dynamique à la croissance économique ? Même si le propos, ici, n’est pas de faire un quelconque pronostic sur les chances de réussite du projet en cours, l’approche des autorités illustre, en tout cas, clairement une volonté de donner un coup de pied dans la fourmilière bureaucratique qui n’a eu de cesse d’inhiber les plus audacieuses des initiatives. Sauf qu’une telle entreprise a autant besoin d’une volonté politique que de mesures concrètes visant à réunir les conditions d’un véritable décollage économique. Car il faut bien se rendre à l’évidence qu’à l’anachronisme d’une administration aux méthodes éculées s’ajoutent des discordances criantes entre certains départements ministériels.

Pour la cohérence de l’action du gouvernement, il apparaît clair qu’une meilleure coordination et une plus grande concertation et complémentarité entre les secteurs doivent être de mise. D’abord dans la préparation des projets de loi et, ensuite, dans leur application. Lorsque l’on voit les difficultés des entreprises pour importer du matériel ou de la matière première à cause de décisions prises par certains ministères, l’on se rend compte qu’il ne suffit pas de débloquer les projets d’investissement pour relancer la machine économique. L’action publique gagnerait à être plus homogène et plus harmonieuse pour lui garantir puissance et performance.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00