Les dernières précipitations qui se sont abattues sur la ville d’Oran ont provoqué des dégâts. C’est le cas à la rue Philippe de Sidi El-Houari, menant de la place 1er-Novembre vers le centre du vieux quartier historique en longeant la mosquée Pacha. Un important affaissement s’est produit, créant un trou de plusieurs mètres de profondeur, laissant apparaître un collecteur d’eau cassé.
Dès les premières pluies, la chaussée s’est affaissée laissant apparaître des fissures au milieu de la rue Philippe. Alors que les services de météo prévoient des pluies importantes pour la fin de semaine, les habitants des immeubles déjà vétustes de cette rue s’inquiètent des risques qu’ils encourent si l’affaissement se poursuit.
“Il fallait voir avec la pluie de la semaine passée, c’est un torrent qui sortait du trou, nos caves ont vu le niveau d’eau monter… c’était impressionnant, d’ailleurs mon reflexe a été de prendre mes papiers au cas où !”, nous raconte une habitante.
Et pour cause, sur plusieurs mètre de la rue et aux abords du trottoir des fissures et un soulèvement de la chaussée sont visibles. Et il n’est pas à écarter que la pluie emporte encore plus de terre, au risque de déstabiliser les fondations des immeubles.
Les autorités ont installé des barrières en amont de la rue, interdisant ainsi la circulation automobile sur ce tronçon. Les habitants du quartier expliquent que c’est le énième affaissement de la rue Philippe.
“À chaque fois cela s’affaisse, ils viennent refont le bitume et après c’est le même problème qui réapparait au même endroit, il faudrait limiter la circulation des véhicules sur cette rue, combler le trou et réparer le collecteur”, suggère un vieil habitant de Sidi El-Houari.
La présence de plusieurs cueds connus dans les sous-sols de la ville d’Oran et passant par Sid El-Houari est, aussi, un élément à prendre en compte, car chaque hiver et précipitations importantes, les oueds reprennent leur cours normal et les eaux remontent à la surface.
D. LOUKIL