L’Algérie profonde Transport urbain et suburbain à Oran

Après le constat, l’urgence d’une solution

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Said OUSSAD Publié 03 Mars 2022 à 09:15

La flotte de transport du secteur privé à Oran souffre de beaucoup d’insuffisances. © D.R
La flotte de transport du secteur privé à Oran souffre de beaucoup d’insuffisances. © D.R

Si la liste des griefs retenus contre les transporteurs est longue, elle ne fait que refléter l’échec patent des gestionnaires de ce secteur. Parmi les infractions relevées, persiste le travail au noir, loin de toute comptabilité officielle qui vient nourrir un peu plus cette économie informelle qui échappe à tout réseau.

La dernière opération conjointe de contrôle inopinée effectuée, en début de cette semaine, par les services de la police, la commission d'hygiène et de protection de l'environnement de la commune d'Oran, en coordination avec la direction de wilaya des transports et les inspecteurs de la Caisse de la Sécurité sociale, ciblant quelques lignes urbaines remet au goût du jour l’épineux problème du transport urbain et suburbain dans une ville qui s’apprête à recevoir les Jeux méditerranéens dans un peu plus de 100 jours.
Si la liste des griefs retenus contre ces transporteurs est longue, elle ne fait que refléter l’échec patent des gestionnaires de ce secteur.

Parmi les infractions relevées, persiste le travail au noir, loin de toute comptabilité officielle qui vient nourrir un peu plus cette économie formelle qui échappe à tout réseau. Pourtant, au-delà du constat affligeant et la tentation de verser dans la répression contre ces contrevenants, la solution pourrait venir de la proposition faite par Fawzi Berber, le directeur général de l’établissement public de transport d’Oran (ETO). À ce propos, il a proposé un projet portant sur “l’intégration de l’informel dans l’économie nationale par la mise en œuvre d’un système organisationnel en régulation et en contrôle des autobus privés de la wilaya d’Oran en partenariat avec l’Établissement public de transport d’Oran (ETO)”.

En deux mots, explique-t-il, “il s’agit d’un partenariat public privé dans le cadre de l’exploitation du réseau de la wilaya d’Oran”. “Vendre notre savoir-faire au privé dans un but d’organiser le transport et créer des sources de financement non seulement pour l’ETO, mais pour maîtriser la masse monétaire qui est dans le secteur informel du transport public et l’intégrer à l’économie nationale”, ajoute-t-il.

En clair, ce projet porte sur la création d’un collectif des opérateurs de transport urbain du réseau sous la représentation de l’ETO pour, entre autres, satisfaire les besoins des usagers dans les conditions les plus avantageuses pour eux en termes de disponibilité des moyens de transport, de coût et de qualité de service ; professionnaliser, moraliser et respecter les prescriptions du cahier des charges-type fixant les conditions d’exploitation des services publics réguliers de transport routier des personnes et prévenir et régler les conflits entre les opérateurs membres de ce collectif. 

Si l’idée a été soumise aux partenaires privés qui ont adhéré au projet, selon le DG de l’ETO, ne reste que l’accord des plus hautes instances du pays. 
Pour rappel, la flotte de transport du secteur privé compte quelque 4000 autobus urbains et suburbains. 

 

SAID OUSSAD

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