Une campagne de sensibilisation est menée actuellement par les éléments du Parc national de Gouraya auprès des estivants en vue de laisser propre Nizla ou l’île des Pisans de Boulimat. Pour épargner le site historique et pittoresque, qui renferme une biodiversité impressionnante, ils multiplient les actions auprès des estivants, qui s’y rendent en bateaux, afin de veiller à la propreté des lieux et de penser aux futures générations, qui doivent en profiter aussi. L’on se rappelle encore le cri de cœur de Smaïl Hassissène, le vice-président de l’association écologique Nemla (la fourmi), lequel avait posé, l’été 2020, un sérieux problème : l’accès à l’île des Pisans, la petite île, qui reçoit, selon lui, “plus de visiteurs alors qu’elle fait partie d’une aire maritime protégée”. Son association et des acteurs institutionnels, à l’instar du Commissariat national du littoral (CNL), travaillent dans le sens d’interdire l’accès à Nizla au grand public et de le réserver exclusivement à des missions scientifiques et éducatives.
D’où l’appel adressé aux autorités locales, plus singulièrement aux garde-côtes, afin d’intervenir et surtout d’appliquer la loi, du moment que cet espace maritime est censé être protégé. En effet, l'îlot en question a bénéficié en août 2017 d’une mission scientifique, “engagée par le Commissariat national du littoral dans le cadre de la 1re Semaine nationale de la mer”. L'activité consiste à faire une observation ornithologique (science relative à l’étude des oiseaux) et à établir des inventaires des peuplements marins et sous-marins qui évoluent dans cet environnement. L’étude menée par l’Institut des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (Ismal) montre que celle-ci constitue “l'un des atouts incontournables, qui justifient la particularité de la région”.
Et cela a été suivi par la création d’une aire protégée. “Cette dernière renferme de grandes potentialités en espèces marines”, ainsi que par la présence d’une île, l’île des Pisans ou Nizla, qui est un des lieux de nidification du Goéland leucophèe Larus cachinnans, sans oublier la présence d'autres espèces d'oiseaux marins, en l’occurrence le cormoran huppé Phalacrocorax aristotelis, grand cormoran Phalacrocorax carbo, le Fou de bassan Sula bassana. Les cadres du PNG ont indiqué que l’espèce caractéristique des phanérogames en Méditerranée est la Posidonie (Posidonia oceanica), qui constitue un véritable refuge et de nourriture pour un grand nombre d'algues et d'animaux marins.
M. Ouyougoute