L’Algérie profonde TAMANRASSET

Dégradation scandaleuse de la Tanssaharienne

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Rabah KARECHE Publié 10 Janvier 2022 à 17:38

La direction des travaux publics impute la dégradation de la route au “système de freinage” de certains véhicules. © D. R.
La direction des travaux publics impute la dégradation de la route au “système de freinage” de certains véhicules. © D. R.

Ce sont surtout les routiers qui font les frais de cette situation problématique,  en  déplorant  quotidiennement  des  victimes  d’accidents de la route et  en essuyant  des pertes matérielles considérables.

Il semble que la réhabilitation de la route de l’Unité africaine dans sa partie reliant les wilayas de Ghardaïa à In Guezzam en passant par El-Menéa, In Salah et Tamanrasset n’est pas pour bientôt.

Contrairement aux déclarations des officiels, qui ont annoncé l’ouverture des chantiers au rythme accéléré pour en finir avec ce projet qui traîne depuis 2018, plusieurs points noirs nécessitant des interventions d’urgence ont été encore recensés sur la RN1.

Il s’agit, a-t-on constaté de visu, du tronçon reliant In Salah à El-Menéa sur 200 km, Arak à Tamanrasset (400 km) et Tamanrasset à In Guezzam (200 km). 

La colère des usagers, qui ne cessent de dénoncer l’amateurisme et le bricolage des entreprises retenues particulièrement pour le renforcement et la modernisation de la transsaharienne, gronde sérieusement sur la toile où l’on a publié, tout récemment, des images de tronçons dégradés après seulement quelques semaines de leur réhabilitation.

L’intervention de la direction locale des travaux publics était prompte pour tenter d’expliquer les raisons de cette dégradation qui aura été imputée au “système de freinage” de certains véhicules.

Cependant, cette explication reste peu convaincante pour de nombreux automobilistes croisés pendant notre virée, particulièrement les routiers qui sont ainsi contraints de faire les frais de cette situation problématique en déplorant quotidiennement des victimes d’accidents de la route et en essuyant des pertes matérielles considérables.

Il faut rappeler que cet état de fait a été déjà soulevé aux ministres qui se sont chargés du secteur des travaux publics et des transports depuis 2018. Lors de leurs visites officielles dans la région, ils ont même eu à constater l’importance des retards accusés dans la réalisation de plusieurs ouvrages à cause, a-t-on justifié, de l’éloignement des gîtes d’agrégats utilisés dans la réalisation des projets de routes, du manque de points d’eau et de l’éloignement des centres d’approvisionnement en produits noirs et en carburants.

Ces retards ont également été imputés au manque de moyens d’entretien et à l’éloignement des sections dégradées. Des mesures ont également été prises pour en finir avec les faux alibis et les magouilles de l’administration, en évitant de délivrer des ordres de service (ODS) d’arrêt et de reprise, sauf pour des cas extrêmement majeurs.

Cependant, “les entrepreneurs n’ont vraisemblablement pas besoin de respecter ces formalités, puisqu’ils travaillent comme bon leur semble en l’absence de contrôle et de suivi des services compétents”, a-t-on dénoncé, en mettant l’accent sur l’impérative nécessité de doter les maisons cantonnières existantes, particulièrement celles de Tiguentour, Hassi Lakhnig, Arak, Mouley Lahcen, In M’guel et In Guezzam, en équipements et moyens humains afin d’assurer un entretien permanent des routes qui se trouvent parsemées d’ornières, de crevasses et d’immenses nids-de-poule. 
 

RABAH KARÈCHE

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