Après les mesures d’allègement du dispositif de confinement sanitaire, qui a été imposé pour lutter contre la Covid-19, le premier vendredi a connu une affluence importante au souk d’El-Hamri, à Oran.
Certes, les offres sont limitées à cause de l’arrêt de l’importation de friperie et autres produits, d’habitude disponibles en grande quantité et étalés sur les trottoirs et des baraques de fortune. Toutefois les visiteurs du souk ont été fidèles à leur tradition en s’y rendant en masse.
“Franchement, je suis venu pour me détendre et fuir l’exiguïté de mon F3 et pour trouver aussi des opportunités d’achat”, affirme un père de famille, avoir ne pas porter le masque par négligence. En fait, la plupart des vendeurs et clients ne respectent ni le port du masque ni la distanciation physique bien que les masques soient disponibles au souk à des prix imbattables.
“100 DA la quinzaine pour les bavettes et 200 DA la dizaine pour les masques chirurgicaux”, lance un jeune vendeur. Si le nombre de contaminés du coronavirus a reculé à Oran, comme partout ailleurs à travers le pays, les chiffres restent, quant à eux, inquiétants, d’où la présence sur les lieux d’associations et autres bénévoles pour sensibiliser les clients du souk à porter la bavette et exiger la distanciation, comme cela se fait pour les cafés, les restaurants et autres endroits de détente.
“Il ne faut pas perdre de vue que des dizaines de familles se nourrissent grâce à ce petit commerce hebdomadaire de proximité. Le chômage tue à petit feu”, rappelle Mouloud, un ancien cadre de l’administration, aujourd’hui à la retraite. “Cependant, il faut joindre l’utile à l’agréable en respectant les mesures de précaution contre la pandémie”, insiste-t-il.
NOUREDDINE BENABBOU