
De nombreux programmes n’ont pas pu voir le jour en raison du manque d’assiettes foncières suffisamment grandes pour accueillir des projets de logements, avec les structures d’accompagnement nécessaires (écoles, administrations publiques et autres services).
Ces dernières années, l’habitat rural est devenu la formule de plus en plus sollicitée par les citoyens des zones rurales, après celle du logement social, notamment ceux qui continuent d’afficher leur volonté d’être fixés à leurs terres dans une logique d’intégration dans un environnement tout à fait naturel.
Ce qui amènera bien évidemment à freiner l’exode rural. Et pour cause, cette revendication a été constatée à travers l’ensemble des 28 communes.
D’ailleurs, M’hamed Moumen, le chef de l’exécutif de la wilaya, vient d’annoncer tout récemment le lancement prochain de l’opération de répartition des quotas d’aides de l’habitat rural qui ont été notifiés à la wilaya au profit des communes.
Cette annonce intervient après la réunion qui s’est tenue avec le directeur du logement de la wilaya, afin de définir les priorités accordées aux communes qui ont dressé des procès-verbaux de choix des terrains, c’est-à-dire celles qui n’ont pas de problème d’indisponibilité de terrains.
“Tout récemment, certains P/APC ont posé le problème de la disponibilité du foncier qui ne leur permet pas de lancer des projets de construction de logements”, a révélé le wali de Aïn Témouchent, expliquant que “c’est pourquoi nous avons décidé d’opérer avec une autre méthode en commençant par les citoyens qui disposent de terrains privés dans le milieu rural et qui n’ont pas bénéficié d’une aide auxquels il leur sera accordée la priorité”.
M. Moumen a rappelé qu’“il n’est un secret pour personne que la wilaya souffre d’une insuffisance criante de foncier destiné à la réalisation de logements et d’équipements. C’est pourquoi nous allons nous baser sur des habitations rurales groupées en R+1 avec des lotissements qui ne dépassent pas les 50 logements afin d’économiser l’assiette foncière. Nous avons trouvé d’anciens projets qui n’ont pas été lancés en raison de l’indisponibilité du foncier”.
Cependant, force est de constater en parallèle qu’il ne s’agit nullement d’une question d’aide financière que l’État octroie au demandeur de l’habitat rural et qui est passée de 500 000 DA à 700 000 DA, mais surtout d’un problème de disponibilité du foncier permettant d’accueillir ce type de logement dans le milieu rural et qui représente un véritable casse-tête chinois, aussi bien pour les autorités locales que pour l’État, et bien évidemment pour l’intéressé lui-même qu’est le citoyen.
En effet, en dehors des autres besoins exprimés par les citoyens qu’ils soient des zones d’ombre ou d’autres localités, la revendication principale qui sonne à l’oreille du premier responsable de la wilaya demeure l’habitat rural, à l’image des citoyens de Aïn Beïda (commune de Hammam Bou-Hadjar), chef-lieu de daïra, qui fait face à une saturation criante en matière de foncier.
Cela rend difficile la tâche du conseil communal qui n’arrive plus à répondre à ce genre de revendication, d’autant plus que toutes les poches qui ont été dénichées ont été épuisées.
Il fallait donc trouver une solution alternative à une “impossible” extension de la cité thermale qui est entourée de terres arables, en plus de la présence dans sa partie sud de sources thermales qui sont protégées par la loi.
Et dire qu’à une certaine époque pas plus loin que les années 1990, la localité de Aïn Beïda, située à 6 km de la cité des bains, était toute désignée pour être la nouvelle ville, promettaient tous les ministres qui se sont succédé à cette époque et qui ont effectué des visites de travail dans cette partie de l’Algérie profonde.
Cela suppose que cette localité qui s’apprêtait à recevoir un tel projet ambitieux et d’envergure disposait d’une assiette de terrain suffisante pour accueillir tous les programmes de logements et les équipements nécessaires, selon les instruments de planification à long terme, à l’image du Plan directeur d’aménagement urbain (PDAU) et des Plans d’occupation du sol (POS).
Or, il semblerait que cet ambitieux projet est tout simplement tombé à l’eau pour des raisons qui restent inconnues jusqu’à l’heure actuelle.
Malgré cela, la localité de Aïn Beïda continue de recevoir des projets de construction sans aucune vision futuriste, même si l’on a pensé à injecter quelques équipements, à l’exemple d’une annexe de l’état civil, d’un CEM, d’un bureau d’Algérie Poste et d’une salle de soins.
Sauf que pour le moment l’on se contente de se tourner vers des solutions pour répondre à l’urgence, à savoir satisfaire une demande de plus en plus pressante de logements sociaux et d’habitations rurales.
Il serait donc judicieux de revenir sur ce projet en évitant de recourir à des solutions sous le sceau de l’improvisation et ce, à même de mettre fin à ce goulet d’étranglement dont souffre la cité des thermes.
M. LARADJ