L’Algérie profonde TRANSPORT SUBURBAIN À BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

La grève des chauffeurs se poursuit

  • Placeholder

Chabane BOUARISSA Publié 20 Février 2022 à 15:29

L’anarchie continue de pourrir le quotidien des usagers du transport suburbain à Bordj Bou-Arréridj. © D. R.
L’anarchie continue de pourrir le quotidien des usagers du transport suburbain à Bordj Bou-Arréridj. © D. R.

Les usagers des  transports  sont  contraints  de recourir aux taxis et transporteurs clandestins, en payant le prix fort, pour se rendre à leur travail ou rentrer chez eux.

Depuis plus de deux semaines, la grève et les sit-in des chauffeurs de bus reliant le chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj aux communes Ouest et Sud continuent et aggravent une situation déjà très pénible pour le citoyen. Devant le siège de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, depuis plus de dix jours, une trentaine de bus sont toujours garés. Une grande banderole indique la poursuite de la grève et dénonce ce qu’ils appellent “l’injustice”.

La grève change la donne, sème l’anarchie et déstabilise les régions touchées par cette action, mais le grand perdant reste le simple citoyen, avec l’augmentation de ses dépenses de transport et la perte de temps dans l’attente pour se déplacer. 

“Je suis obligé de prendre un taxi ou un clandestin pour rejoindre mon travail et je dois attendre plus que d’habitude pour trouver une place”, dit un enseignant qui doit rejoindre son école à El-Euch. 

À l’origine de cette grève illimitée, massivement suivie par les chauffeurs de bus de ces régions de la wilaya, la nouvelle gare routière que les contestataires jugent “inadéquate”, contrairement à l’ancienne gare à laquelle ils souhaitent revenir.

“Pourquoi les taxis des mêmes destinations n’ont pas été obligés à rejoindre la nouvelle gare routière”, se demandent les chauffeurs de bus qui parlent d’une faillite programmée pour eux à cause de ces deux poids deux mesures ! Ils insistent sur leur droit que les décisions soient appliquées à tous les transporteurs. 

Pour la direction des transports de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, cette grève est illégale. Il n’est plus possible de tolérer ce genre de débrayage qui cause des désagréments aux usagers : “La décision de délocalisation de la gare routière est irrévocable et s’inscrit dans le cadre d’un nouveau plan de circulation visant à désengorger le centre-ville de Bordj Bou-Arréridj.” 

Du côté des usagers, ces grèves à répétition causent beaucoup de problèmes et d’instabilité dans la région. Ils réclament que les décisions soient appliquées pour tout le monde et de punir sévèrement les hors-la-loi.

Mais ils se questionnent sur le choix du terrain qui accueille cette nouvelle gare routière qui est, depuis 3 ans, contesté par les chauffeurs de bus et de taxi de plusieurs localités. “Pourquoi ne pas faire deux gares routières, une pour l’Est et l’autre pour l’Ouest”, demande-t-on.

Pour les citoyens la solution serait que les autorités exigent de tous les transporteurs, sans exception, de rejoindre cette nouvelle gare. En attendant, l’anarchie continue de pourrir le quotidien des usagers de plusieurs communes de Bordj Bou-Arréridj.
 

Chabane BOUARISSA

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00