L’Algérie profonde TIZI GHENNIF (TIZI OUZOU)

Le marché hebdomadaire de M’kira encombrant

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Ghilès O. Publié 02 Février 2022 à 17:50

L’artère principale de ce chef-lieu communal ne peut plus contenir le grand nombre de marchands ambulants. © D. R.
L’artère principale de ce chef-lieu communal ne peut plus contenir le grand nombre de marchands ambulants. © D. R.

Des propositions ont été faites pour délocaliser ce marché, mais rien n’a été entrepris pour les concrétiser. Les marchands ambulants refusent de s’installer dans d’autres endroits spécialement aménagés pour ce genre d’activités commerciales.

Le marché hebdomadaire qui se tient les dimanches et les mercredis à Tighilt Bougueni (commune de M’kira, daïra de Tizi Ghennif, au sud-ouest de Tizi Ouzou) devient de plus en plus encombrant. Initié à la fin des années soixante, cet espace commercial qui se tient sur les abords de l’artère principale de ce chef-lieu communal ne peut plus contenir le grand nombre de marchands ambulants qui viennent des localités limitrophes telles que Tizi Ghennif, Draâ El-Mizan, Isser et Timezrit (Boumerdès).

En effet, les commerçants se voient chaque fois assiégés et encerclés par ces marchands, à telle enseigne que l’accès à leurs magasins est obstrué devant leurs clients. “C’est une situation que nous subissons depuis des années”, se plaint Ahmed, propriétaire d’un magasin d’alimentation générale.

“Il est vrai que notre commune a besoin que d’autres marchands viennent s’y installer. Mais nous voyons que c’est devenu infernal pour nous et même pour les habitants de ce boulevard”, s’écrie-t-il. Des deux côtés du boulevard, les marchands de fruits et légumes exposent leurs marchandises sur les trottoirs, gênant également les piétons.

“Après la promotion de Tizi Ghennif au statut de commune en 1985, le maire avait proposé de réaliser un marché sur la route vers Taka, à plus d’un kilomètre à la sortie du chef-lieu”, se rappelle âmi Essaïd, ex-instituteur à Tighilt Bougueni, expliquant que la proposition a été rejetée par les responsables de la kasma du FLN, sous prétexte que le marché est loin de la ville. Près d’une quarantaine d’années, rien n’a changé à ce sujet.

D’ailleurs, même les enseignants du CEM Frères-Boufateh se plaignent des désagréments que leur causent ces marchands qui recourent à des haut-parleurs pour écouler leurs marchandises.

“On vit le calvaire. Dès que les haut-parleurs sont mis en marche, nos élèves sont distraits. Cela nous cause des désagréments pour mener nos cours dans le calme”, déclare un professeur du collège du chef-lieu communal.

À noter que ces marchands squattent même l’espace réservé aux transporteurs de voyageurs. “Il faut dire que nous activons dans des conditions difficiles générées par ces marchands”, s’insurge Mohamed, un transporteur de voyageurs assurant la ligne Tizi Ghennif - M’kira.

S’il est vrai que tous les exécutifs communaux, qui se sont succédé à la tête de cette APC depuis sa création, avaient promis de résoudre ce problème, il n’en est rien. Ils ont tenté de déplacer les marchands ambulants vers la route jouxtant le siège de l’APC en direction du stade communal, mais peine perdue.

Ces marchands occasionnels ne veulent plus quitter les lieux sous prétexte que l’endroit désigné n’est pas adéquat. De nombreux automobilistes préfèrent garer leurs véhicules à l’entrée du chef-lieu communal pour éviter d’être pris dans les embouteillages.

“Devant les trottoirs occupés par ces marchands, les piétons sont contraints de descendre sur la chaussée, alors que les véhicules de passage créent de grands embouteillages. Je préfère garer mon véhicule tous les dimanches et lundis au lieudit Quatre chemins que d’être pris dans cet engrenage”, affirme Hamid, un résident dans un immeuble au chef-lieu communal. 
 

O. Ghilès

 

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