Les prémices d’une rentrée scolaire mouvementée s’annoncent, à Tiaret, à moins de trois semaines de son coup d’envoi fixé officiellement pour le 21 du mois en cours.
C’est du moins ce qui se dessine à travers un communiqué rendu public par le bureau local du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), transmis à la presse. Ce dernier a mis en relief certains indicateurs résumant toute la cacophonie qui couvre le secteur.
Le coordinateur de wilaya du Cnapeste, Khelil Abdelmadjid, dénonce à Liberté la confusion qui a terni, selon lui, la confection de la carte scolaire, dans la mesure où les cadres chargés de cette mission n’ont aucunement tenu compte des diverses spécificités régionales, voire de la wilaya, d’où la restriction flagrante du nombre de postes budgétaires pédagogiques pour les trois paliers. “L’absence d’une étude objective et équitable de la carte scolaire est à l’origine de cette confusion qui risque de paralyser le secteur dès la rentrée”, affirme ce dernier.
“Il s’agit d’une défection qui a irrité les enseignants qui sont appelés à se soumettre à une augmentation du volume de travail, sachant que certains atteindront jusqu’à 34 heures de travail par semaine, et qui doivent entamer leur exercice avec une profonde déception morale”, dénonce-t-il.
Dans la foulée, le communiqué a mis à l’index la tutelle pour avoir fait l’impasse sur ses engagements émis lors de diverses rencontres précédentes, dont la dernière remonte au 30 juin dernier, à savoir la promesse de régulariser avec effet rétroactif les primes des enseignants du secondaire, les primes comptant pour les heures supplémentaires, les primes des enseignants contractuels ainsi que la persistance du déficit en matière de l’effectif administratif, et ce, malgré la conclusion des concours professionnels. “Sur plus de 1000 contractuels qui ont été actifs durant les années 2019 et 2020, seuls environ 200 ont été régularisés”, souligne Khelil Abdelmadjid.
Sans mâcher ses mots, ce dernier soulève une confusion des plus singulières que vit le CEM Dhib- Aissa de Bougara, dans la daïra de Hammadia. Selon lui, le fonctionnement de cet établissement de 800 places pédagogiques, avec un internat et une demi-pension, est assuré, durant cette période citée, par des intérimaires.
Du côté de la direction de l’éducation, notamment sa cellule de communication, on estime que toutes les insuffisances énumérées sont prises en compte et seront solutionnées avant la rentrée des élèves.
SALEM REMANE