Lancés en 2014, les travaux d'un des projets les plus structurants d'Oran, à savoir la pénétrante reliant le port à la première rocade, ne sont toujours pas achevés. Et le wali d'Oran, Saïd Sayoud, à l'instar de ses prédécesseurs, doit gérer ce retard, pénalisant à plus d'un titre.
Confié au groupement algéro-turc Engoa/Makyol, ce projet traine en longueur en raison de moult péripéties et contraintes, contraignant le wali, aujourd'hui, à des injonctions pour l'achèvement des travaux et la livraison du projet dans les plus brefs délais.
Cette pénétrante devait permettre de désengorger la circulation urbaine impactée par les poids lourds au niveau de plusieurs axes menant vers le port d'Oran. Cela devait permettre aussi de favoriser le flux des échanges au port d'Oran, avec une liaison plus directe vers l'autoroute Est-Ouest, d'autant que le nouveau terminal à conteneurs du port est aussi vital.
Mais la réalisation de la pénétrante a dû faire face à des contraintes techniques du fait de la conception du projet et de la variante retenue, ainsi que les affres de la pandémie pendant deux ans.
Pour un coût de départ de 20 milliards de dinars – largement dépassé, l'on parle aujourd'hui d'un montant atteignant presque les50 milliards — la pénétrante était synonyme de défis techniques.
Avait été choisie l’option de réaliser deux tunnels de 3,45 km chacun, permettant d’éviter des ouvrages complexes longeant la côte et de déboucher sur l’agglomération de Canastel. Il était aussi prévu la réalisation de trois viaducs et d'échangeurs.
La perspective des Jeux méditerranéens qui débuteront en juin 2022 pousse les autorités à demander la livraison du projet le plus tôt possible. L'objectif assigné au projet de fluidifier la circulation aiderait le nouveau plan de transport dans la perspective des Jeux.
D. L.