L’Algérie profonde Ils ont fermé la direction des œuvres universitaires de Tamanrasset

Les étudiants en colère

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Rabah KARECHE Publié 13 Avril 2021 à 00:58

Sit-in d’étudiants devant la direction des œuvres universitaires de la wilaya de Tamanrasset. © Liberté
Sit-in d’étudiants devant la direction des œuvres universitaires de la wilaya de Tamanrasset. © Liberté

Ils dénoncent “les agissements antiréglementaires” de la première responsable de ce secteur et réclament une commission d’enquête ministérielle sur ce qui se trame à la direction des œuvres universitaires.

à l’appel du bureau local de l’Organisation des étudiants algériens libres (Oeal), un rassemblement de protestation a été organisé, hier, devant la direction des œuvres universitaires (DOU) de la wilaya de Tamanrasset. 

Peu après 9h du matin, une dizaine d’étudiants a investi le perron de la DOU pour dénoncer, explique le président de l’Oeal, Aymen Dikhane, “les agissements antiréglementaires de la première responsable de ce secteur, qui aura verrouillé toutes les portes du dialogue avec certaines organisations estudiantines, pourtant agréées  par leurs instances nationales”.

Cette action de protestation, soutenue, faut-il le signaler, par deux autres organisations, à savoir l’Organisation nationale des étudiants libres (Onel) et la Ligue nationale des étudiants algériens (LNEA), a été une occasion pour soulever plusieurs problèmes dans lesquels se débattent les résidents universitaires, mais aussi pour exiger  une commission d’enquête ministérielle devant mettre toute la lumière sur ce qu’ils qualifient de “pratiques douteuses” qui se trament dans les coulisses de la DOU.

Celle-ci aurait opté, selon le président de l’Oeal, pour “le népotisme et le favoritisme dans la gestion des affaires administratives, de connivence avec certaines organisations estudiantines”. 

Et à son collègue de l’Onel, Moulay Abderrahmane El-Alaoui, d’enchaîner : “Notre action est menée contre la bureaucratie dont a toujours fait preuve la directrice des œuvres universitaires de Tamanrasset. Si nous sommes là aujourd’hui (hier ndlr), c’est pour dire basta ! Nous voulons être considérés comme de véritables partenaires et non des marionnettes.

Les organisations estudiantines doivent jouer leur rôle et s’inscrire dans la perspective d’améliorer les conditions de prise en charge au niveau des résidences universitaires. Les instructions de la tutelle sont on ne peut plus claires à ce sujet.” 

Les protestataires ont également déploré la gestion des courriers et l’exclusion des organisations dans la gestion de leurs propres affaires et la prise de décisions relatives à l’organisation des deux résidences universitaires, a expliqué, pour sa part, le président de la Lnea, Abdeldjalil Touati. 

Répondant aux accusations des étudiants, la directrice des œuvres universitaires de la wilaya de Tamanrasset, Rima Meddah, a tenu à rappeler que ses portes sont grandes ouvertes pour les organisations estudiantines. “La réception est quotidienne. Nous disposons d’un registre spécialement ouvert pour y enregistrer les p.-v. sanctionnant chaque réunion.

Actuellement, nous comptons 12 organisations agréées, et nous travaillons ensemble dans la transparence et la sérénité”, a-t-elle soutenu, précisant que la protestation décidée par les deux organisations “illégales” – l’Oeal qui n’a pas encore installé ses cellules au niveau des résidences et la Lnea qui est actuellement gelée au niveau national – ne peut, a précisé Mme Meddah, aucunement remettre en cause la nouvelle stratégie mise en place en collaboration avec les organisations actives. 

Pour ce qui de l’Onel, la même responsable s’est dit stupéfaite de son revirement inexpliqué, puisque son président était présent lors de la dernière réunion qui avait pour ordre du jour la révision du menu spécial Ramadhan, le programme de transport, ainsi que d’autres problèmes relatifs à l’amélioration des conditions d’hébergement dans les cités U. 
 

RABAH KARÈCHE

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