L’électrification rurale, le revêtement de la route très dégradée et l’ouverture de l’annexe communale qui se trouve hors service depuis des mois ont été les principales revendications des habitants de Tarhenanet, village situé à 70 km du chef-lieu de la commune de Tamanrasset.
Les notables de la région se sont encore réunis, récemment, pour arrêter un constat exhaustif des problèmes qui meublent leur quotidien, mais surtout pour rappeler “les engagements toujours non honorés” du chef de l’exécutif quant au lancement des opérations de développement devant profiter à cette localité déshéritée.
À commencer par le service d’état civil de l’annexe communale, qui est envahi par d’épaisses couches de poussière. “Des sommes d’argent importantes ont été dépensées pour équiper le service de l’état civil en moyens matériels dans le cadre de l’amélioration du service public.
Cependant, ce matériel est toujours couvert par son plastique d’emballage, puisqu’il ne sert vraisemblablement à rien, en l’absence de personnel devant le faire fonctionner. Pour se faire délivrer un document d’état civil, on doit aller jusqu’à Tamanrasset, parcourant 140 km en aller-retour. Ce n’est pas normal”, tempête Mohammed Ghali, représentant des villageois.
Selon lui, le responsable officiellement délégué pour gérer les affaires de l’annexe “refuse de rejoindre son poste, imposant aux villageois de se déplacer jusqu’à Tamanrasset pour faire signer leurs documents officiels”.
Il faut noter que l’annexe en question abrite également un bureau de poste non opérationnel et une salle de soins qui ne répond aucunement aux besoins des quelque 500 âmes que compte le village. “Lors de sa dernière visite à Tarhenanet, le wali de Tamanrasset nous a promis d’accélérer les procédures relatives au projet portant extension de l’actuelle salle de soins, laquelle fonctionne de surcroît avec un seul infirmier logé chez nos familles.
La promesse n’est toujours pas tenue. Le village bénéficie, certes, de couverture sanitaire périodique dans le cadre des expéditions médicales programmées par l’Epsp de Tamanrasset, mais cela reste insuffisant”, explique un autre villageois, non sans dénoncer “la supercherie” de certains responsables et leurs déclarations qui ne cadrent point avec la réalité, particulièrement concernant le développement des “zones d’ombre”, dont le nombre total s’élève à 118 (102 dans la wilaya de Tamanrasset, 7 à In Salah et 9 à In Guezzam).
D’après des statistiques, ces zones ont bénéficié de 370 opérations de développement (159 opérations lancées, 63 en cours de lancement et 148 autres en attente de financement). Toutefois, la réalité est tout autre, à l’exemple de Tarhenanet et des localités environnantes qui, a-t-on constaté, vivent dans la précarité.
RABAH KARÈCHE