Entre démolition de bidonvilles et d’immeubles insalubres et relogement de centaines de familles, la wilaya d’Oran va devoir faire des choix sous peu pour la récupération du foncier de deux sites importants.
L’un est situé au niveau de la commune de Sidi Chahmi et l’autre au quartier d’Es-Seddikia, proche périphérie d’Oran. Ainsi, pour ce qui est du cas de Sidi Chahmi, c’est la grande superficie dégagée après la démolition totale du bidonville dit “Dubaï” fin décembre 2021 qui va faire l’objet d’une projection.
Pour l’instant, le wali d’Oran vient d’annoncer que ce foncier fera l’objet d’une exploitation à des fins d’utilité publique, c’est-à-dire la réalisation de terrains de sport et d’espaces verts au profit de la population.
Des équipements qui sont rares dans la commune de Sidi Chahmi, d’autant que la nature du sol et du sous-sol, avec la présence de la sebkha et ses remontées chaque hiver, réduit les possibilités de projeter autre chose.
Si nombre de citoyens de cette commune peuvent s’en réjouir, la priorité pour d’autres est tout simplement ailleurs. C’est le cas des familles exclues du relogement du bidonville et qui sont à la rue depuis.
Pour ce qui est du second cas, le choix de projection va être bien plus important et surtout particulièrement scruté, puisqu’il s’agit de l’assiette foncière des immeubles dit “Batimat taliene” à Es-Seddikia.
Une appellation expliquée par le fait que lesdits immeubles contenant de l’amiante avaient été réalisés en préfabriqué par une société italienne au milieu des années 1980, dans le cadre d’un relogement d’urgence. Cette assiette de terrain, de quelque 7 ha, a une très haute valeur foncière du fait de sa localisation en plein milieu urbain.
Depuis des années l’endroit suscite les convoitises et autres spéculations de tous bords, entre projet immobilier de luxe, ou encore la fameuse proposition d’un ex-wali d’y implanter une cité des affaires regroupant toutes les banques et autres institutions financières. L’actuel wali d’Oran s’est vu soumettre un autre projet pour cette assiette foncière.
Ainsi, une étude s’inscrivant dans le cadre de l’embellissement urbain pour les Jeux méditerranéens de juin 2022 prône la réalisation d’un parc urbain et d’une placette dédiée aux artistes. Alors que rien pour l’heure n’a filtré sur le choix définitif des autorités, cet emplacement est notamment situé sur un axe emprunté pour se rendre vers le stade olympique de Bir El-Djir.
D. L.