L’International POURPARLERS SUR LE NUCLÉAIRE

L’Iran doute de la volonté des États-Unis de parvenir à un accord

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R. I./APS Publié 12 Avril 2022 à 12:00

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh. © D. R.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh. © D. R.

Téhéran ne croit pas en la volonté des États-Unis de revenir sur l’accord sur le nucléaire. Pour preuve, l’administration Biden n’a montré aucun geste à même de convaincre l’Iran d’aller plus loin dans ses concessions, alors que les États-Unis renforcent leurs sanctions. Une position qui déroute également les négociateurs qui tablaient sur un accord dans de brefs délais.

L'Iran a exprimé ses doutes, ce lundi, quant “à la volonté” des États-Unis de parvenir à un accord sur son programme nucléaire, invoquant des divergences qui persistent, malgré un an de discussions pour relancer le pacte conclu en 2015 entre Téhéran et six grandes puissances.

“Nous ne savons vraiment pas si nous parviendrons à un accord avec les États-Unis, qui n'ont pas montré une réelle volonté d'y parvenir”, a déclaré à la presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.

Mais “si nous parvenons à un bon accord, nous irons certainement à Vienne demain”, a-t-il dit, en référence aux négociations en cours entre Téhéran et les Occidentaux pour tenter de faire revenir les États-Unis dans l'accord de 2015, avec, à la clé, pour la République islamique une levée de mesures punitives.

L'accord de 2015 accorde un allégement des sanctions à l'Iran en échange de restrictions sur son programme nucléaire garantissant que Téhéran ne puisse développer d'armes atomiques. Ce qu'il a toujours nié vouloir faire. Mais le retrait unilatéral des États-Unis de l'accord en 2018 sous le président de l'époque, Donald Trump, et la réimposition de sanctions économiques sévères ont incité l'Iran à revenir sur ses propres engagements.

L'actuelle administration américaine de Joe Biden veut revenir dans l'accord à condition que Téhéran renoue avec ses engagements, tandis que l'Iran exige la levée des sanctions. “Nous n'avons pas encore atteint le point où la partie américaine montre qu'elle a une ferme volonté de revenir à ses engagements”, a souligné Saïd Khatibzadeh, aujourd’hui.

Les pourparlers semblaient avoir progressé ces dernières semaines, certains négociateurs allant jusqu'à annoncer un accord imminent.  Mais des divergences persistent, notamment sur la question d'un retrait des Gardiens de la révolution de la liste noire américaine des “organisations terroristes étrangères”, sur laquelle elle avait été inscrite sous la présidence Trump.

Hier, le porte-parole iranien a cité un autre point d'achoppement, évoquant “des barrières érigées délibérément par l'administration précédente pour minimiser les avantages économiques que le peuple iranien peut tirer de l'accord sur le nucléaire”.

L'Iran a négocié dans la capitale autrichienne avec la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne (4+1). Les États-Unis ont participé indirectement aux négociations via l'Union européenne qui coordonne les pourparlers.

Selon M. Khatibzadeh, les discussions à Vienne “ont été finalisées (...) et il ne reste plus aucun point à discuter”. “Il ne reste plus que les décisions de Washington. Nous avons également envoyé nos dernières suggestions. Dès que l'Iran et le groupe 4+1 recevront une réponse favorable (des États-Unis), on ira à Vienne.”

R. I./APS

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