L’International Antonio Guterres exige la mise en œuvre de réformes

L’ONU au secours du Liban

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R. I./APS Publié 21 Décembre 2021 à 19:45

Antonio Guterres et le président libanais Michel Aoun lors d’une conférence de presse conjointe, dimanche, au palais présidentiel.  © D. R.
Antonio Guterres et le président libanais Michel Aoun lors d’une conférence de presse conjointe, dimanche, au palais présidentiel. © D. R.

Le pays est au bord du précipice. L’effondrement de sa monnaie se poursuit  inexorablement, alors  que  la  crise  politique  est  loin de connaître une issue.  C’est  dans ce contexte que le SG de l’ONU a annoncé une stratégie globale pour sauver le Liban.

Le  gouverneur  de  la  Banque  centrale  du  Liban  a  révélé  les  chiffres inquiétants des besoins du pays en liquidités. Il a estimé hier, selon l’AFP, à entre 12 et 15 milliards de dollars les besoins pour relancer son économie, qui s’effondre depuis plus de deux ans.

Ce que ne peut lui satisfaire le FMI, sa quote-part s’élevant à uniquement 4 milliards de dollars. D’où l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à la solidarité internationale pour sauver le pays de la ruine.

“Les réserves obligatoires atteignent aujourd’hui environ 12,5 milliards de dollars” (environ 11,06 milliards d’euros), a déclaré hier Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban, qui a précisé que cette institution était capable de maintenir le système de subventions pour “six à neuf mois” supplémentaires. 

Fixée officiellement depuis 1997 au taux de 1 507 livres pour un dollar, la monnaie nationale a atteint un taux de change record d’environ 30 000 livres pour un dollar en décembre sur le marché noir. 

Cependant, le secours risque de prendre du retard en raison des différends entre les camps politiques qui bloquent la mise en œuvre de réformes exigées par le FMI pour pouvoir bénéficier d’un prêt et éventuellement d’une caution pour une lever de fonds dans d’autres institutions financières.

Et c’est par ce point qu’a commencé le secrétaire général de l’ONU, Antonio  Guterres, dès son arrivée dimanche au Liban, où il a sévèrement critiqué les responsables politiques, accusés de “paralyser” ce pays frappé par une crise économique et financière sans précédent. 

“Face à la souffrance du peuple libanais, les dirigeants politiques n’ont pas le droit de paralyser le pays avec leurs divisions”, a-t-il indiqué, appelant les responsables à “travailler ensemble” pour résoudre la crise que traverse le Liban, l’une des pires au monde depuis 1850, d’après la Banque mondiale. 

Il a par ailleurs affirmé que le but de sa visite était de “discuter des meilleurs moyens pour soutenir le peuple libanais afin de l’aider à surmonter cette crise et promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable”. 

Le gouvernement libanais ne s’est pas réuni depuis la mi-octobre, sur fond de divisions politiques autour du travail du juge d’instruction chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth en août 2020, qui a fait au moins 215 morts, 6 500 blessés et détruit des pans entiers de la capitale. 

“Je pense que la communauté internationale n’a pas suffisamment soutenu le Liban, la Jordanie et les autres pays qui ont ouvert leurs frontières et leur cœur aux réfugiés”, a indiqué M. Guterres lors d’une conférence de presse conjointe avec le président libanais, Michel Aoun, au palais de Baabda. 

M. Guterres a encouragé tous les pays membres de l’ONU à assumer leurs responsabilités en renforçant leur soutien au Liban. “Le Liban a besoin d’un soutien accru, car il traverse une situation très difficile”, a-t-il affirmé.  Il a également appelé les hommes politiques libanais à “faire face à la crise économique actuelle et à remédier à l’effondrement progressif des institutions”. 

Il a par ailleurs affirmé que “le Liban est aujourd’hui au centre de tous nos efforts et stratégies, tant au niveau du Secrétariat qu’au niveau des différentes agences qui coopèrent avec les autorités libanaises”, lors d’une rencontre avec le Premier ministre Najib Mikati et le gouvernement libanais. 
 

R. I./APS

 

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