Nommée par Joe Biden à la Cour suprême des États-Unis, la juge Ketanji Brown Jackson doit convaincre les sénateurs de valider ce choix historique et faire d'elle la première femme noire à siéger au sein de l'influente institution.
Cette brillante juriste de 51 ans sera auditionnée par la commission judiciaire de la Chambre haute du Congrès jusqu'à jeudi, avant un vote en séance plénière probablement début avril.
Si elle obtient le feu vert des élus, elle siègera à partir de la rentrée prochaine au sein de la Cour suprême la plus mixte de l'histoire américaine, avec trois autres femmes et un magistrat afro-américain. Ce dernier, le conservateur Clarence Thomas, 73 ans, a été hospitalisé, vendredi, pour une infection.
Des antibiotiques lui ont été administrés par intraveineuse et il devrait sortir prochainement de l'hôpital, a annoncé la Cour suprême dans un bref communiqué.
Le rapport de force au Sénat donne un léger avantage à la magistrate : chaque parti dispose de 50 élus mais, en cas d'égalité, il revient à la vice-présidente démocrate Kamala Harris de les départager.
Une poignée de sénateurs républicains modérés avaient en outre soutenu sa nomination à la cour fédérale d'appel de Washington, il y a un an, et pourraient revoter en sa faveur.
Avant que son nom ne soit rendu public, certains élus républicains avaient reproché au Président sa promesse de nommer une Afro-Américaine. Ketanji Brown Jackson devrait être interrogée sur sa défense, en tant qu'avocate, de détenus de Guantanamo et d'autres criminels, puis sur ses jugements dans d'horribles affaires pénales.
R. I./Agences