L’International Mohamed Salem Ould Salek, ministre des affaires étrangères sahraoui

“QUE LE CONSEIL DE SÉCURITÉ ASSUME SES RESPONSABILITÉS”

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R. I./APS Publié 13 Juin 2021 à 23:08

Mohamed Salem Ould Salek, ministre sahraoui des Affaires étrangères. © D.R.
Mohamed Salem Ould Salek, ministre sahraoui des Affaires étrangères. © D.R.

L’ancien ambassadeur de la RASD à Alger demande au Conseil de sécurité de l’ONU pour quelle raison l’accord  sur le référendum n’a pas été appliqué et pose d’autres questions liées aux missions des Nations unies, qui traînent au Sahara sur fond d’un risque de reprise des hostilités. 

Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités au sujet de la question du Sahara occidental, a déclaré le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, à la chaîne allemande Deutsche Welle. 

Le ministre sahraoui a dit attendre, notamment des États-Unis et de la France, deux membres permanents du Conseil de sécurité, qu’ils imposent au Maroc le respect de ses propres engagements concernant la question du Sahara occidental. Selon lui, la position passive du Conseil a eu des effets négatifs sur le terrain. “Nous avons vu que cette impunité du Maroc qui viole les droits de l’Homme, qui pille les ressources naturelles du Sahara occidental et qui fait fi de ses propres engagements ne mène à rien. Au lieu de la paix, il y a aujourd’hui un retour des hostilités sur le terrain”, a déploré Ould Salek. Il a affirmé, en outre, que “les Nations unies doivent dire aux Sahraouis pourquoi laisse-t-on le Maroc faire fi de ses engagements”. “Nous sommes ouverts à la paix comme nous l’avons toujours été (et) nous avons signé un accord (relatif au référendum d’autodétermination).

Il faut que le Conseil de sécurité nous dise pourquoi l’accord n’est pas appliqué (...) Il y a une mission des Nations unies (dans les territoires sahraouis) ; que fait-elle ? Pourquoi est-elle venue ? Pourquoi reste-t-elle ?”, s’est-il interrogé. “Nous ne disons pas non aux négociations, mais le Maroc a tout bloqué. Nous avons négocié, nous sommes arrivés à un accord (mais) le Maroc, qui viole toutes les décisions des organisations internationales et surtout qui renie ses propres engagements, doit comprendre que la communauté internationale ne peut pas suivre tout le temps et que le peuple sahraoui ne peut pas rester les bras croisés”, a-t-il soutenu. 

“Au niveau de l’UA, la République sahraouie est disposée à faire la paix avec le Maroc (mais) il faut que le Maroc sache que la paix est liée au respect des frontières héritées de l’époque coloniale et au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance”, a-t-il poursuivi. 

Par ailleurs, Mohamed Salem Ould Salek a indiqué que l’hospitalisation du président sahraoui en Espagne n’est pas la vraie cause de la dernière crise diplomatique entre Madrid et Rabat, précisant que cet épisode n’a été qu’un prétexte pour le Maroc, qui veut que l’Europe reconnaisse sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental. “La Cour internationale de justice a déjà rejeté, en 1975, les prétentions du Maroc sur les territoires sahraouis, et ni l’Union africaine ni l’Union européenne ne reconnaissent la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental”, a-t-il rappelé.

R. I./APS 

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