L’exemple de l’international français Kylan Mbape fait-il des émules dans le championnat algérien ? Tout porte à le croire, puisque le Parisien, qui refuse toujours de prolonger au PSG afin de pouvoir à la fin de la saison en cours négocier en étant libre de tout engagement notamment avec le Real Madrid, semble donner des idées aux joueurs algériens. Nombreux parmi eux refusent en effet de prolonger leur contrat avant terme afin d’avoir la possibilité surtout de négocier un contrat à l’étranger notamment et du coup profiter des retombées financières.
En fait, il faut savoir qu’un éventuel contrat à l’étranger ou même dans un autre club local pour un joueur encore sous contrat génère des dividendes financières au club d’origine, ce qui n’est pas le cas pour un joueur dont le contrat expire. Le manager général de l’ES Sétif, Hicham Bouaoud, a confié à Liberté que “c’est la tendance du moment”.
“Nous avons deux pièces maîtresses dans notre équipe, à savoir Kendouci et Doghmoun, qui refusent de prolonger leurs contrats qui expirent en 2022 pour la simple raison qu’ils veulent avoir la liberté de négocier librement un départ à l’étranger. Du coup, ces joueurs refusent même les augmentations de salaire induites par les propositions de prolongation de contrat”, révèle-t-il. Hicham Bouaoud explique d’ailleurs que certains managers les poussent même dans ce sens pour “gagner plus d’argent”. Il faut rappeler à ce titre que Hossam Gacha, parti en Turquie cet été, avait opté du reste pour cette solution en sourdine. Il en est de même pour Arezki Hamroun de la JSK, exilé depuis peu en Égypte.
Le meilleur joueur du championnat lors de la saison précédente, Amine Sayoud, avait également négocié et scellé un accord avec le club saoudien El-Taie à la fin de contrat avec le CRB malgré une offre mirobolante du propriétaire du club, le groupe Madar. Parmi les joueurs expatriés cet été, 90% sont partis libres, à l’image de Laouafi (ESS) qui opte pour l’Étoile du Sahel, ou encore de Lamara du MCA, pour le même club. Mais il y en a encore d’autres qui ont opté même pour des clubs irakiens, comme c’est le cas de Touil (WAT) qui s’est engagé en faveur du club de Zaoura en Irak ou encore de Hamia (ASAM) et d’Amokran (CSC) qui ont rejoint le club de Diouania et d’El-Chourta en Irak.
SAMIR LAMARI
