Depuis quelques jours, le bilan quotidien des contaminations par le Covid est en baisse constante. Aucun décès n’est enregistré. Si cette tendance conforte les citoyens qui avaient hâte de retrouver une vie normale, la vigilance demeure toutefois de mise.
Est-ce la fin de la crise sanitaire ? Si, en effet, elle continue de faire des victimes, le coronavirus semble être derrière nous. En Algérie, le compteur des décès s’est enfin arrêté. Et depuis quelque temps déjà, les Algériens ne vivent plus sous l’angoisse de la mort et le cauchemar des enterrements sous confinement. Les hôpitaux qui étaient soumis à rude épreuve durant deux années commencent à revenir à la normale.
Le corps médical qui a payé un lourd tribut commence à respirer et à retrouver le rythme régulier. La pression exercée sur les médecins et les infrastructures sanitaires a considérablement baissée. En somme, la vie reprend son cours naturel et surtout ses droits.
À Béjaïa, l’une des régions du pays les plus sévèrement touchée par la crise sanitaire, les hôpitaux n’enregistrent plus de cas de Covid-19. “Aucun cas de Covid-19 n’est hospitalisé présentement dans les différentes structures du centre hospitalo-universitaire (CHU) Khellil-Amrane de Béjaïa”, selon le coordinateur des paramédicaux au sein de cet établissement hospitalier, Hafid Boudrahem. Cela fait presque deux semaines que le service des urgences dédié à la Covid-19 “n’a enregistré aucun cas suspect”.
Toutefois, le personnel soignant demeure est sur le qui-vive et le service des urgences a réservé deux lits aux éventuels cas de contamination par le Covid-19, prévient-il. Signe que le corps médical ne baisse pas la garde. Les soignants restent mobilisés pour parer à toute éventualité. “C’est pour vous dire que nous ne devons pas baisser la garde. Bien au contraire, nous devrons rester vigilants, afin de faire face à tout éventuel rebond des contaminations.
Il ne faut surtout pas prendre cette accalmie pour une victoire définitive sur l’épidémie de coronavirus”, avertit M. Boudrahem Et pour garder ce cap, ce dernier appelle la population béjaouie à demeurer vigilante, en respectant les mesures sanitaires, mais aussi et surtout à se faire vacciner pour arriver à cette fameuse immunité collective.
Abordant le fonctionnement interne du CHU de Béjaïa après le déclin de la pandémie de coronavirus, M. Boudrahem affirme que “tous les services hospitaliers ont repris leurs activités médico-chirurgicales”.
“Après le reflux de l’épidémie, nos personnels soignants ont repris progressivement leurs activités habituelles au grand bonheur de nos patients non-Covid. Ainsi, les blocs opératoires ont repris de plus belle l’activité chirurgicale, notamment la viscérale, l’orthopédie-traumatologie, la neurochirurgie et l’ophtalmologie”, a-t-il ajouté.
Selon notre interlocuteur, les différents chefs de service du CHU de Béjaïa sont en train de mettre les bouchées doubles pour rattraper les retards en chirurgie dus à la pandémie. “Dans leurs programmes opératoires, les chefs de service accordent la priorité aux patients atteints de maladies cancéreuses et autres cas nécessitant une prise en charge urgente. Nous travaillons d’arrache-pied pour satisfaire tous les malades inscrits sur la liste d’attente”, conclut M. Boudrahem.
D’évidence, c’est la même ambiance qui prévaut partout dans le pays. Après deux années de souffrance et de drames humains, les Algériens sortent petit à petit d’une longue et dure épreuve. Il faut dire que comparativement à d’autres pays, l’Algérie a pu limiter les dégâts humains. Elle fait partie des pays qui ont enregistré le moins de décès.
KAMAL O.