L’Actualité UNE ANNÉE APRÈS LE DRAME DU CENTRE PÉNITENTIAIRE D’OUED GHIR (BÉJAÏA)

Le mystère demeure entier

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Kamal OUHNIA Publié 02 Avril 2022 à 12:00

© D. R.
© D. R.

Il y a une année, le 31 mars 2021, un drame secouait la wilaya de Béjaïa. Il est 10h lorsque l’alerte est donnée par les gardiens du centre pénitentiaire d’Oued Ghir : huit personnes, un prisonnier et sept gardiens, ont trouvé la mort, asphyxiés et noyés dans une station d’épuration des eaux usées jouxtant le pénitencier.

Tout a commencé lorsqu’un prisonnier de droit commun réquisitionné par l'administration pénitentiaire pour nettoyer, comme à l’accoutumée, la fosse septique, s’effondre dans l’eau, pris d’un malaise.

En voulant secourir la victime, les sept gardiens présents sur les lieux se jettent, l’un après l’autre, dans ce marécage profond de quelque cinq mètres. Mais peine perdue car finalement, aucun d’entre eux n’a échappé à la mort. L’opération de secours dans laquelle se sont lancés les plongeurs de la Protection civile de Béjaïa s’est avérée vaine. Les corps inertes des huit victimes ont été repêchés puis évacués à la morgue du centre hospitalo-universitaire Khelil-Amrane de Béjaïa.

À noter que la première victime de cette tragédie, un détenu âgé d’une trentaine d’années, originaire de la commune de Tidjelabine, dans la wilaya de Boumerdès, a perdu la vie à quelques jours de sa libération.

Rappelons que les premiers éléments de l’enquête ouverte par la Gendarmerie nationale, ont affirmé que les huit victimes sont mortes par asphyxie en raison des émanations de sulfure d’hydrogène, un gaz toxique. “C’est un gaz extrêmement dangereux qui se dégage des conduites d’eaux usées. Une fois inhalé, il provoque la mort par asphyxie”, avait expliqué le directeur de la Protection civile de Béjaïa.

D’ailleurs, afin de pallier ce danger mortel, les agents de la Protection civile ont d’abord nettoyé la fosse, avant de retirer les dépouilles des victimes.Dans l’après-midi de cette journée fatidique, trois ministres du gouvernement Djerad arrivent sur les lieux du drame. Accompagné de ses collègues Kamel Beldjoud (ministre de l’Intérieur) et Mustapha Kamel Mihoubi (ministre des Ressources en eau), le ministre de la Justice et garde des Sceaux d’alors, Belkacem Zeghmati, avait déclaré qu’“une enquête préliminaire avait été ordonnée”, tout en s’engageant à rendre publiques ses conclusions afin de déterminer les circonstances de ce drame. Néanmoins, une année après, la promesse de Zeghmati n’a toujours pas été tenue !

KAMAL OUHNIA

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