Du fait de la crise sanitaire, la compagnie nationale est restée clouée au sol pendant quinze mois.
S’exprimant hier sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, a affirmé que la “reprise des vols”, après l’amélioration de la situation sanitaire, a apporté un “soulagement” à Air Algérie, ajoutant que cette dernière a “le plus souffert” de la pandémie de coronavirus. Du fait de la crise sanitaire, la compagnie nationale est restée clouée au sol pendant quinze mois. Elle n’a repris ses vols qu’en juin 2021 à destination de quatre pays. Trois vols hebdomadaires de et vers la France sont ainsi assurés à raison de deux vols de/vers Paris et un vol de/vers Marseille, en plus d’un vol hebdomadaire qui est assuré de/vers la Turquie (Istanbul), l’Espagne (Barcelone) et la Tunisie. Aïssa Bekkaï a, par ailleurs, indiqué qu’il existe 33 aéroports dont certains sont “faiblement exploités”.
Le ministre a également évoqué, dans son intervention, la billetterie de la compagnie, rappelant la suppression de la TVA sur les billets d’avion pour les habitants des régions du Grand Sud. Cette mesure concerne les vols en provenance et à destination des aéroports suivants : Adrar, Bordj Badji-Mokhtar, Djanet, Illizi, In Guezzam, In Salah, Tamanrasset, Timimoun, Tindouf et In Amenas. L’invité de la radio est, en outre, revenu sur l’enquête sur la billetterie qui a été menée à la demande du Premier ministre. L’enquête a, entre autres, révélé que des compagnies pratiquent “des prix bas (low cost)”, laissant ainsi comprendre qu’Air Algérie fait face à une concurrence déloyale.
Le ministre a parlé aussi du transport maritime, mettant en avant la ligne maritime devant relier les ports algériens à ceux du Qatar. Sur la question de savoir “si cette ligne sera prête avant le début de la Coupe du monde de football”, prévue en novembre 2022 au Qatar, Aïssa Bekkaï a souligné : “Impossible n’est pas algérien.” Récemment, le gouvernement a annoncé la réouverture des liaisons maritimes entre l’Algérie et la Mauritanie, puis avec la Libye. La ligne Alger-Nouakchott est fonctionnelle depuis le 24 février dernier.
Le ministre des Transports a, dans un autre registre, évoqué des aspects législatifs liés au domaine maritime et portuaire, en sus de l’installation d’une autorité maritime et portuaire pour garantir les missions souveraines de l’État.
Aïssa Bekkaï a remonté le temps, relevant que la loi encadrant “l’autorité de régulation portuaire” existe depuis “1999”. Mais elle “n’a pas été mise en œuvre”, a-t-il déploré. Il a, par ailleurs, ajouté que l’activité portuaire est une “activité commerciale”. Et de ce fait, explique-t-il, les ports “ne doivent pas fonctionner comme une administration”. Dans le ferroviaire, le ministre a indiqué que la SNTF dispose d’un réseau de “2 300 km en exploitation”, ajoutant que plusieurs projets de lignes ferroviaires “sont en chantier et dont les travaux ont atteint 95%”.
Youcef Salami