Le juge près la cour d’appel de Béjaïa a finalement prononcé un acquittement en faveur des trois activistes du Hirak, Yanis Adjlia, Merzoug Touati et Amar Beri, poursuivis pour “outrage à corps constitués”, a-t-on appris, hier, auprès de Me Mourad Zenati, l’un des avocats de la défense.
Lors du procès en appel, tenu lundi 18 janvier dernier, le parquet avait demandé l’aggravation de la peine prononcée par la juridiction de première instance à l’encontre des trois prévenus.
Le tribunal correctionnel de Béjaïa, qui avait jugé l’affaire lors de l’audience du 1er juillet 2020, avait condamné les trois mis en cause à 100 000 DA d’amende, alors que le procureur de la République avait requis trois ans de prison ferme.
Non satisfaits du verdict, le représentant du ministère public et les trois prévenus avaient alors décidé d’interjeter appel auprès de la cour de Béjaïa. Cette affaire remonte au 12 juin 2020, lorsque les trois activistes ont été arrêtés par la police alors qu’ils participaient à une manifestation de rue organisée dans la ville des Hammadites.
Placés en garde à vue, ils seront présentés le lendemain devant le juge qui les mettra en détention provisoire pour trois chefs d’inculpation, à savoir “incitation à attroupement non armé”, “outrage à corps constitués” et “mise en danger de la vie d'autrui durant la période de confinement”.
Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Béjaïa devait examiner, hier, quatre affaires dans lesquelles sont poursuivis quatre activistes du Hirak. Il s’agit des militants Yanis Adjlia, Merzoug Touati et de deux étudiants engagés dans le mouvement populaire né le 22 Février 2019, Saïd Benarab et Lemnouer Hamamouche, dit Nonor.
Au moment où nous mettons sous presse, seul le procès de Yanis Adjlia et de ses deux coaccusés, Saïd Benarab et Lemnouer Hamamouche, a pu s’ouvrir devant ce tribunal de premièr instance. Au terme des audiences, le juge a décidé de renvoyer le verdict au 9 février prochain.
Si les avocats de la défense ont plaidé l’acquittement de leurs mandants, le procureur de la République a, quant à lui, requis une peine de deux mois de prison ferme à l’encontre des trois mis en cause.
Pour rappel, ces derniers sont poursuivis pour deux chefs d’inculpation, à savoir “attroupement non armé” et “outrage à corps constitués”.
“Je fête mes 31 ans à l'intérieur du tribunal de Béjaïa. Le combat continue”, a écrit, hier, sur sa page facebook, l’étudiant Saïd Benarab, militant très actif au sein du FFS et du Hirak.
KAMAL OUHNIA