Le réalisateur Seïf Elhamoud est un homme heureux, maintenant que le projet collectif du court-métrage 22 a été concrétisé, a-t-il précisé. “Ce fut un défi pour nous, vu le manque de moyens et le contexte pandémique”, a-t-il indiqué. Le film pose la problématique des libertés démocratiques. “Le contexte est favorable pour parler de la réalité de la répression en Algérie”, a expliqué Elhamoud pour qui le film 22 poursuit l’objectif de servir la cause humaine.
Le scénario évoque la conscience révolutionnaire chez le peuple algérien à travers le parcours des figures de chouhada les plus emblématiques. “Le Hirak est un état d’esprit”, a fait observer M. Elhamoud. Le choix esthétique à mi-chemin entre le théâtre et le cinéma n’est pas du tout fortuit. “Le projet a nécessité une mise en scène cinématographique”, a noté celui qui a suivi des études en art dramatique à Damas, en Syrie, avant de s’installer à Montréal.
Ce mariage entre théâtre et cinéma donne un aspect particulier à cette œuvre qui documente les slogans de la révolution du sourire. “Je dédie ce film à tous les détenus d’opinion”, a conclu M. Elhamoud. L’équipe songe maintenant à la possibilité de participer dans des festivals de cinéma. Le producteur du court-métrage, Nasser Bensafia, a annoncé un travail de sous-titrage en tamazight et en anglais.
Y. A.