L’association “Club Energy” a organisée hier à l’hôtel Beldi Park à Zéralda, Alger, une cérémonie de “commémoration du cinquantenaire du 24 Février 1971”.
À cette occasion, elle a rendu un hommage mérité aux jeunes ingénieurs et techniciens qui, malgré leur jeune âge et le manque d’expérience, ont su prendre les choses en main et assurer la continuité des opérations sur le terrain après le départ massif des cadres étrangers, à la suite de la nationalisation des hydrocarbures. “Imprégnés de l’esprit de la grande Guerre d’indépendance nationale, les ingénieurs et techniciens de l’époque, fraîchement sortis de l’Institut algérien du pétrole (IAP) ont pu relever le défi”, fait remarquer l’association.
Au moment de la nationalisation, ils étaient en première ligne. Elle ajoute que “grâce à leur détermination, les torchères des gisements d’hydrocarbures dans le Sud algérien n’ont jamais cessé de brûler”. “Club Energy” a remonté le temps et rappelé les faits marquants de la nationalisation.
Elle souligne : le 24 Février 1971, une date qui “restera à jamais gravée dans l’histoire de l’Algérie indépendante, une Algérie qui, à travers le discours mémorable prononcé par le président de la République, Houari Boumediene, a décidé de prendre le contrôle de ses richesses pétrolières et gazières et de consacrer ainsi la souveraineté sur ses ressources naturelles”.
Le 12 avril suivant, Boumediene prend une autre “décision hautement importante à savoir que les opérations dans tous les champs de pétrole ou de gaz seront désormais réalisées exclusivement par Sonatrach”.
L’association a également recueilli des témoignages de personnes qui avaient la “charge de préparer la décision politique” ou de lui “donner un prolongement pratique et opérationnel”.
D’anciens cadres comme “Nordine Aït Laoussine, Abdelmadjid Attar, Ali Boutalbi, Azzedine Gasmi, Mohamed Brahimi, Abdelaziz Krissat, Berkane Bouzertini, Hamid Krimat, ont ainsi relaté, dans des vidéos et dans des écrits, diffusés par le site d’Energy Magazine, cette journée (24 Février 1971) et les jours qui l’ont suivie”, note Club Energy.
À l’occasion de cette cérémonie, l’association a, par ailleurs, évoqué deux pionniers à l’origine de la formation du personnel qui ont pris les rênes de l’industrie pétrolière dans le pays.
Il s’agit de feu Djelloul Baghli, fondateur et premier directeur général de l’école d’ingénieurs de l’IAP créée en 1965 à Dar El-Beïda, à Alger, et de feu Mohamed Fechkeur, fondateur, en 1965, de l’école de techniciens supérieurs de Hassi Messaoud devenue par la suite Naftogaz. Fechkeur en était le directeur.
Club Energy a souligné qu’avec peu de moyens et beaucoup de volonté, ces pionniers ont su doter le secteur des hydrocarbures de cadres de valeur.
Le Centre africain des hydrocarbures et du textile (CAHT), créé en 1964, devenu l’Institut national des hydrocarbures (INH) quelques années plus tard et dont le premier directeur général fut Moussa Kebaïli, a formé également de nombreux techniciens supérieurs et des ingénieurs.
Youcef SALAMI