Économie Montée en partenariat entre Sonatrach et Total

L’usine de polypropylène d’Arzew opérationnelle en septembre 2022

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Youcef SALAMI Publié 17 Février 2022 à 09:51

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La facture d'importation du carburant a baissé en Algérie de 1,7 milliard de dollars en 2021, a indiqué, hier, le vice-président “Activité raffinage et pétrochimie” à Sonatrach, Batouche Boutouba.

L’usine de production de polypropylène, un complexe monté en partenariat entre la compagnie nationale des hydrocarbures et le Français Total, “entrera en production en septembre 2022” a révélé, hier, le vice-président “Activité raffinage et pétrochimie” à Sonatrach, Batouche Boutouba, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Batouche Boutouba a rappelé que ce projet a nécessité la mobilisation de “1,5 milliard de dollars d’investissement”. Et que cette unité a une capacité de production de “550 000 tonnes de polypropylène exportable”. 

Un projet similaire en partenariat avec la société turque Ronesans, d’une capacité de production de 450 000 tonnes par an de polypropylène, sera également réalisé en Turquie. Le responsable de Sonatrach a ajouté qu’avec les projets en cours d’achèvement, la production en pétrochimie et en carburants va connaître “un regain” de croissance. Il a, en outre, évoqué deux autres projets en “maturation”, et qui seront développés avec deux autres partenaires étrangers. Il s’agit d’une usine de “crackage (mixte) de GPL et de naphtène (crackage mixte)” et d’une unité de production “de méthanol”. “L’invité de la rédaction” de la Chaîne 3 de la Radio nationale n’a, d’ailleurs, pas écarté “le recours à des prêts étrangers pour financer” ces projets, étant donné qu’ils nécessitent de “grands capitaux”. 

Le financement étranger, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, en a déjà parlé, il y a quelques mois de cela, relevant que “des banques étrangères sont disposées à nous accompagner et à travailler avec nous dans le domaine de la pétrochimie”. Hakkar a également indiqué “qu’elles (les banques) nous ont proposé des financements de projets à des taux intéressants (autour de 1%)”, expliquant que “les projets pétrochimiques que nous avons sur la table sont d’importance stratégique et que nous nous adressons en priorité aux banques locales pour les financer”. 

Toutefois, poursuit-il, “si les fonds locaux s’avèrent insuffisants, nous ferons appel aux banques étrangères”.  L’Algérie tire profit de la raffinerie d’Augusta Batouche Boutouba est, par ailleurs, revenu sur les actifs de Sonatrach à l’international, soulignant que “l’Algérie tire profit de la raffinerie d’Augusta” et que cette dernière a dégagé en 2021 des “résultats probants”, ce qui lui a permis de “payer une partie de sa dette” contractée en 2019. Il a indiqué que cette plateforme dispose, aujourd’hui, d’une capacité de production de “2,6 millions de tonnes de gasoil et de 1,6 million de tonnes d’essence”.

L’invité de la radio a, aussi, évoqué le chapitre des carburants dont la facture d’importation est passée de “2 milliards de dollars à 300 millions de dollars, soit une diminution de 1,7 milliard de dollars en 2021”. Le responsable de Sonatrach a précisé que “les 300 millions de dollars ont été consacrés à l’importation d’additifs utilisés dans la pétrochimie et la production de l’essence”, expliquant que ce résultat est lié, notamment, à la “réhabilitation” des raffineries du Nord, une opération lancée en 2009. Batouche Boutouba a rappelé que Sonatrach disposait de six raffineries d’une capacité de traitement de “30 millions de tonnes de brut”, et que cette opération avait permis de “renforcer” la capacité de raffinage de “plus de 3,5 millions de tonnes de brut et d’augmenter la production de gasoil de plus de 2 millions de tonnes et celle de l’essence de 1,2 million de tonnes”.

L’invité de la radio a également parlé de la consommation nationale d’essence, indiquant que celle-ci s’est “ralentie” et “stabilisée” depuis 2016. La consommation avait connu une “importante hausse” durant la période 2010-2015, où elle était passée de 2,6 millions de tonnes à 4,4 millions de tonnes, soit un bond annuel variant entre 7 et 8%. Cette hausse, note-t-il, découle d’un “regain de l’activité économique, de l’augmentation du parc national automobile, et des prix bas de carburant”. Et d’affirmer que depuis 2016, la moyenne annuelle de consommation de l’essence se situe autour de “3,8 millions de tonnes”.

Pour les perspectives d’avenir dans le raffinage, Batouche Boutouba a mis en avant les projets de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud et de la station de craquage de fuel de Skikda, qui, une fois mis en service, permettront la production de “13 millions de tonnes de gasoil par an à l’horizon 2026”, un volume qui représentera, a-t-il dit, “un excédent” qui devrait ouvrir la porte à l’exportation, si des opportunités se présentaient.

 


 Youcef Salami 

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