La Coface estime que la consommation ne progresserait que timidement en raison de l’incertitude politique et économique persistante, ainsi que du taux de chômage.
L’activité économique en Algérie devrait progressivement repartir cette année, estime la Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans sa dernière “mise à jour” publiée fin mars, liant toutefois cette reprise au devenir du marché des hydrocarbures.
L’assureur-crédit français indique que bien qu’en hausse par rapport à 2020, les prix et la demande d’hydrocarbures devraient rester sous leur niveau d’avant la crise, ce qui continuera d’impacter les recettes d’exportations, qui représentent 21,6% du produit intérieur brut (PIB).
De plus, ajoute la Coface, malgré une modeste augmentation des quotas de production de l’Opep+, les contraintes imposées par cet accord continueront de brider la production pétrolière en 2021. L’assureur-crédit français prévoit, également, un léger redressement de la consommation des ménages.
“Après s’être largement repliée en 2020, en raison de la hausse du chômage (16,5% en 2020 contre 12% en 2019) et de la baisse des envois de fonds de la diaspora (1,1% du PIB) en conséquence de la crise sanitaire en Europe occidentale, la consommation des ménages (44% du PIB) se redressera légèrement en 2021”, estime la Coface.
Cette dernière rappelle que le gouvernement a mis en place des aides sociales, qui, même en représentant seulement 0,4% du PIB, devraient légèrement stimuler la consommation. Cependant, nuance l’assureur-crédit français, “elle progresserait timidement en raison de l’incertitude politique et économique persistante, ainsi que du taux de chômage”.
Par ailleurs les investissements (37% du PIB), notamment publics, ne devraient que légèrement reprendre, en 2021, “en raison des conditions budgétaires toujours difficiles et des incertitudes économiques, malgré l’abrogation, en juin 2020, de la loi plafonnant à 49% la participation étrangère dans une firme algérienne, hors secteurs stratégiques, ainsi qu’un nouveau soutien aux startup” indique la Coface.
Avec la Covid-19, constate l’assureur-crédit français, le gouvernement a augmenté ses dépenses en matière de santé (0,2% du PIB), mais aussi en aides sociales et économiques dans le cadre d’un plan de soutien (1% du PIB).
Dans le même temps, les recettes fiscales ( provenant à 41 % des hydrocarbures) ont chuté. “Malgré les coupes dans les dépenses en capital ou courantes (hors subventions représentant plus de 8% du PIB), le solde public, traditionnellement déficitaire, s’est creusé” relève la Coface.Cette année, il ne devrait que légèrement reculer, car les dépenses pour soutenir l’économie resteraient élevées, alors que les recettes n’augmenteraient que faiblement.
L’endettement extérieur demeurera QZASDFHGJKLM%faible (moins de 1% du PIB). Aussi, le déficit commercial ne devrait que modestement se réduire. “Malgré le léger rebond des exportations, les importations, reprendront en lien avec le redressement de la demande intérieure” prévoit la Coface, indiquant que ce déficit continuera d’être financé en ponctionnant les réserves de changes.
L’assureur-crédit français, estime, en outre, que les IDE resteront faibles.
Cependant, soutient-il, la suppression du plafonnement des participations étrangères au capital des sociétés locales et de l’obligation de trouver un partenaire local, ainsi que la possibilité de se financer à l’étranger, pourraient générer un surcroît à terme, sauf dans le secteur minier, les hydrocarbures, le transport d’électricité, les voies ferrées et le commerce de détail qui en sont exclus.
Meziane RABHI