Comportement agressif, provocateur, hostile, belliqueux, inamical… et d’autres qualificatifs peuvent être accolés à l’attitude du Maroc qui a plus qu’exaspéré l’Algérie pour opter pour cette solution extrême de la rupture des relations diplomatiques. Sans le dire directement, le chef de la diplomatie algérienne a remonté l’historique de cette agressivité marocaine, rappelant Amgala, que des soldats algériens se remémorent encore, pour souligner qu’elle est “presque” naturelle, inhérente au système du Makhzen.
Le royaume est allé jusqu’à désigner son voisin qui réagit avec calme, raison et sérénité pour éviter d’envenimer leurs relations, comme “le mouton noir”. Ce que le royaume, à travers ses hautes autorités, a fait avec son nouvel ami Israël, en lui permettant de s’attaquer sur son sol à l’Algérie, demeure un fait grave, mais aussi inédit dans les relations internationales.
“Jamais un pays arabe n’a permis à Israël de s’attaquer à un autre pays arabe à partir de son sol, hormis le Maroc”, a rappelé encore Lamamra pour dire l’ampleur de “la gaffe” marocaine qui a franchi la ligne rouge des us et coutumes diplomatiques. Parce que le Maroc officiel a orchestré, planifié et mis en œuvre cette manœuvre faite d’attaques répétitives contre l’Algérie. Et c’est parce que le Maroc officiel, qui a toujours été à la vindicte, s’est cru renforcé par les réactions conciliantes de l’Algérie, d’une part, et de ses nouveaux “alliés”, d’autre part, pour se permettre de persévérer dans ses actes hostiles.
Les rappels à l’ordre d’Alger ne semblent pas dissuader le roi et ses services de revenir à la raison. Bien plus, les coups sont orchestrés au plus haut niveau du royaume. Et l’on ne peut ne pas croire Ramtane Lamamra qui ne nourrit aucune animosité particulière pour le Maroc, sur les preuves de l’implication des responsables politiques marocains dans les attaques systématiques contre l’Algérie. Cette dernière a réagi, pour l’instant, avec une décision administrative : la rupture de ses relations diplomatiques avec le royaume tout en laissant en place les affaires consulaires pour le bien des ressortissants des deux pays qui sont nombreux de part et d’autre. ■