Éditorial

Soulagement et émotion

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Farid BELGACEM Publié 05 Mars 2022 à 00:58

L’arrivée, jeudi soir à Alger, des premiers ressortissants algériens en provenance de Bucarest, en raison du conflit en Ukraine, est un soulagement et un moment de forte émotion pour les familles et pour tout un pays qui attendait ses enfants qui ont fui une guerre qui dure depuis huit jours. 

Mobilisées dès les premiers instants qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les représentations diplomatiques algériennes ont mis le cap sur les mesures de facilitation de transit pour permettre à nos ressortissants de rallier la Roumanie, la Hongrie et la Pologne et d’organiser les premiers rapatriements. Pas si évident pour ceux qui ont sillonné des dizaines, voire des centaines de kilomètres, de survivre au milieu de ce bourbier et de garder l’espoir d’atteindre la frontière de l’Ukraine. La peur au ventre, certains étant privés de tout contact avec leurs familles, nos compatriotes n’oublieront jamais ces moments de tourmente qui vont les hanter à vie. 

Si d’autres vols sont déjà programmés pour extirper nos ressortissants de ce conflit qui ne cesse de prendre de l’ampleur, il faut tout de même souligner la difficulté qu’éprouvent encore d’autres compatriotes pour traverser les zones de guerre, notamment celles touchées par les bombardements russes. Les témoignages livrés dans les médias par des étudiants coincés dans ces zones renseignent, on ne peut mieux, sur les dangereux obstacles auxquels ils ont fait face pour franchir la frontière ukrainienne. 

La guerre n’est pas un conte de fées. L’Algérie a perdu un de ses enfants dans ce conflit qui risque de s’inscrire dans la durée. Mais l’espoir est permis pour les centaines de familles qui attendent avec impatience le retour des leurs sains et saufs. Si des étudiants ont préféré rester dans ces pays dans l’espoir de retrouver les bancs des universités, d’autres ont exprimé le vœu de ne pas rallier Alger, notamment ceux établis en Europe de l’Est, d’autant que les opérations de rapatriement ne revêtent pas un caractère obligatoire. Toutefois, la diplomatie algérienne reste mobilisée pour prendre en charge tout Algérien désirant rentrer au pays, si les choses venaient encore à se compliquer. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00