L’Algérie profonde OUZELLAGUEN (Béjaïa)

Les résidents de la cité 50-Logements crient leur désarroi

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SYPHAX M. Publié 30 Mars 2022 à 09:40

Les habitants ont focalisé sur les façades décrépies et fissurées. © D.R
Les habitants ont focalisé sur les façades décrépies et fissurées. © D.R

Les immeubles en question donnent des signes patents de vétusté et de dégradation, a-t-on pu constater : murs extérieurs parcourus de lézardes, façades partiellement décrépies, peinture écaillée, ossature métallique dénudée...

Les résidents de la cité 50-Logements, sise au pôle urbain de Hellouane (commune d’Ouzellaguen), ruent dans les brancards. “Notre cité se détériore dangereusement année après année, sans que cela semble émouvoir outre mesure les instances concernées”, peste un locataire. “Toutes les autorités administratives qui ont un quelconque rapport avec ce parc immobilier ont été informées de notre situation, mais les mesures adéquates pour y remédier se font toujours attendre”, s’indigne un autre résident de cette cité, composée de logements sociaux de type public locatif (LPL). 

La dernière requête en date, signée par une dizaine de locataires, remonte au mois de mars 2022. Elle est adressée au chef de la daïra d’Ifri-Ouzellaguen, dont il est demandé d’“intervenir auprès des services concernés, afin de remédier à l’état de nos blocs d’habitation”. Les auteurs de cette missive ont surtout focalisé sur les fissures des immeubles et la chute de pans de façade qui “font craindre le pire”, a-t-on alerté. Il y a quelques mois, une partie d’un revêtement de façade s’est effondré, fort heureusement sans faire de victime. “Les tuiles coiffant la cage d’escalier sont instables et peuvent tomber à tout moment sur les passants”, s’inquiète Hocine Fenniche, représentant du collectif des résidents. “Deux blocs de notre cité sont les plus dégradés. Ils nécessitent une réhabilitation urgente. Depuis leur distribution, à partir de l’année 2004, rien n’a été fait à ce jour”, s’offusque notre interlocuteur, qui nous a fait visiter les lieux. 

Les immeubles en question donnent des signes patents de vétusté et de dégradation, a-t-on pu constater : murs extérieurs parcourus de lézardes, façades partiellement décrépies, peinture écaillée, ossature métallique dénudée... “Les parties communes sont vouées à l’abandon. L’éclairage de l’escalier n’a jamais fonctionné, car non branché au réseau. Le nettoyage a tout simplement été ignoré. Pourtant, nous nous acquittons régulièrement du loyer et des charges locatives, lesquelles nous donnent droit à une contrepartie en prestations”, tonne un retraité résident. 

Tout aussi outré, un autre résident de cette cité met en garde contre le risque d’écroulement d’un balcon de son appartement. “Cette partie de mon logement est sérieusement ébranlée, à telle enseigne qu’il est devenu périlleux d’y accéder”, alerte-t-il. L’autre point noir qui cristallise l’inquiétude des résidents a rapport à l’infiltration d’eau dans les logements après chaque hallebarde de pluie. “Ce problème d’étanchéité a commencé à nous poser des ennuis, dès les premières années de notre installation dans ces logements. Après maintes requêtes, les services de l’OPGI ont fini par intervenir, mais les infiltrations n’ont été que partiellement réparées”, fait remarquer Hocine Fenniche. 

D’autres résidents ont soulevé le problème des défaillances dans les conduites d’évacuation des eaux usées. “Ces canalisations en PVC s’obstruent régulièrement, en nous causant de grandes nuisances. Devant la passivité des services concernés, d’aucuns parmi les résidents ont bricolé à leurs frais des conduites de remplacement provisoires”, a fait savoir un locataire, tout en appelant de ses vœux une prompte intervention de l’OPGI pour régler tous les problèmes soulevés.

 


SYPHAX M. 

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