
L’apéritif marseillais Picon a vu le jour en Algérie en 1832, alors que l’armée française était ravagée par la fièvre dite “maligne”, propre au paludisme. Engagé en qualité d’appelé, Gaëtan Picon, né en Italie, était touché par cette pathologie.
Décidé à se soigner, il a utilisé son talent de distillateur en s’aidant des recettes de grand-mère. C’est alors qu’il a infusé dans de l’alcool des oranges fraîches et séchées, ainsi que de la gentiane et de la quinine, une plante aux vertus analgésiques, qui fut utilisée pour la prévention du paludisme avant d’être supplantée par ses dérivés, la quinacrine, la primaquine et la chloroquine.
Grâce à ses propriétés fébrifuges, cette solution faisait baisser la fièvre rapidement. Suite à quoi, l’état-major a décidé de généraliser ce traitement à toutes les garnisons.Devant le succès de sa solution, Gaëtan Picon crée sa propre distillerie à Alger, à Skikda et à Annaba, et commence à commercialiser son apéritif “Picon” dès 1837.