L’Algérie profonde PRÉPARATION DE LA SAISON ESTIVALE À JIJEL

L’ouverture de la plage Oued Z’hor compromise

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Amor ZOUIKRI Publié 02 Avril 2022 à 12:00

L’absence d’un dispositif estival officiel n’a pas dissuadé les estivants d’investir la plage d’Oued Z’hor, l’été dernier. © D. R.
L’absence d’un dispositif estival officiel n’a pas dissuadé les estivants d’investir la plage d’Oued Z’hor, l’été dernier. © D. R.

Au cœur d’une campagne pour son ouverture, la célèbre plage d’Oued Z’hor, dans la région montagneuse de Beni Ferguène (commune d’El-Milia, au nord-est de la wilaya de Jijel), risque de demeurer fermée l’été prochain.

À l’ordre du jour depuis un certain temps, le retour à l’activité estivale de cette plage, fermée il y a près de deux décennies pour des considérations sécuritaires, est compromis en raison de contraintes liées à son aménagement. Si le dernier mot revient à la commission de préparation de la saison estivale, le directeur du tourisme et de l’artisanat, Zoubir Boukaabache, reste sceptique quant à son ouverture pour l’édition estivale 2022.

“Rien n’a été fait pour permettre l’ouverture de cette plage, le terrain est accidenté et n’est nullement aménagé, l’APC n’a rien fait. Le wali veut son ouverture, c’est aussi le vœu de tout le monde, mais si rien n’est fait pour l’aménagement des accès, c’est la faute à l’APC”, indique ce responsable pour signifier que le terrain est encore loin d’être déblayé pour permettre le retour à l’ambiance estivale dans ce littoral. Au mois d’octobre 2021, une commission s’est déplacée à Oued Z’hor pour s’enquérir de l’état de cette plage et éventuellement préparer le terrain à son ouverture.

Six mois après, rien n’a été fait pour lancer les aménagements requis. Président d’une association locale œuvrant pour la réhabilitation de la région, Fouzi Baili regrette à son tour l’inaction de l’APC face aux multiples appels lancés pour l’ouverture de ce rivage, l’un des plus grands à l’échelle de la wilaya de Jijel.

“Ils nous ont fatigués, ils ne font rien pour la région”, lance-t-il en épinglant les responsables locaux sur un ton de dépit et d’indignation. Notre interlocuteur souligne que des projets d’aménagements de certains axes routiers menant aux plages de ce littoral sont à l’ordre du jour. “Mais ils ne seront pas achevés d’ici l’ouverture de la saison estivale”, regrette-t-il.

À l’aménagement des routes, il est également question de mettre en place tout un dispositif de surveillance des baignades et d’installation de la gendarmerie nationale. L’ouverture de cette plage est étroitement liée à la réhabilitation de toute une région cruellement délaissée par les autorités communales.

Sécurisée grâce à l’omniprésence des unités de l’ANP qui ont éliminé, il y a quelques jours, des éléments d’un groupe terroriste sévissant dans les localités limitrophes relevant de la wilaya de Skikda, cette zone mérite un effort de développement.

D’autant que du côté des localités dépendantes de Skikda, tout un réseau de routes a été mis en place pour le désenclavement des plages, contrairement à Beni Ferguène et sa bande côtière d’Oued Z’hor qui demeurent injustement marginalisées.

Il convient de signaler qu’avant même que les autorités actent son retour officiel à l’activité estivale, la plage d’Oued Z’hor ne cesse d’attirer des milliers d’estivants depuis quelques années. Et ce n’est pas l’absence d’un dispositif estival officiel qui va les dissuader pour l’investir de nouveau l’été prochain.

Amor Z.

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