■ Le président sortant de l’Assemblée populaire communale de Bologhine, à Alger, candidat à sa propre succession avec 18 autres membres sur la liste du Front des forces socialistes (FFS), a défendu, hier, lors d’un meeting populaire, le choix de la “continuité”, son slogan de campagne pour les élections municipales du 27 novembre dans lesquelles, ils sont en compétition avec deux autres listes, le RND et les indépendants.
“Beaucoup de personnes me demandent pourquoi avons-nous choisi le slogan ‘continuité’ ? Je leur réponds à chaque fois que nous étions à la tête de cette commune, et c’est nous qui connaissons le mieux les préoccupations des citoyens”, a-t-il lancé à l’ouverture du meeting organisé dans cette commune de l’ouest d’Alger avant de céder aussitôt la parole à Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle du FFS.
L’invité des candidats du parti à Bologhine, après avoir rendu hommage aux grandes figures artistiques de la commune, telles que Fadhéla Dziria et Sid Ahmed Aggoumi, a entamé son discours en défendant le choix de la participation.
“À travers cet engagement dans cette course électorale, mais aussi tout au long de ses participations à la quasi-totalité des élections locales depuis 1997, notre parti n'a fait que confirmer sa conviction que le changement démocratique dans le pays peut être le prolongement du bouleversement du statu quo au niveau local”, a-t-il soutenu, tout en ajoutant : “C’est aussi un acte de résistance contre les forces rétrogrades et extrémistes qui exploitent le marasme multiforme qui ronge notre pays et qui encouragent le renforcement du sentiment de la résignation populaire et la généralisation du chaos dans tous les segments de la société.”
Hakim Belahcel, qui a souligné également que le choix de la participation était “souverain” et découlait du “sens de la responsabilité du FFS”, a affirmé que les listes et les candidats du parti sont engagés à faire front, à Alger et à travers tout le territoire national, contre les “réseaux clientélistes et maffieux qui se nourrissent de la prédation et de la rapine”, contre les “mentalités qui ont longtemps sévi à l'ombre de la pensée unique et du bradage des deniers publics”, ainsi que contre la “centralisation des pouvoirs et la mise à l'écart des élus du peuple et des initiatives citoyennes”.
Par ailleurs, le membre de l’instance présidentielle a lancé un appel “urgent” aux hautes autorités du pays, pour le retrait “immédiat” de l’article 187 du projet de loi qui met fin au système des subventions, voté “sous condition” la semaine passée par la Chambre basse du Parlement.
“Au lieu de trouver des solutions pour améliorer les conditions de vie des citoyens, ils ont mis en place une nouvelle forme de subvention qui aura des conséquences directes sur le pouvoir d’achat des Algériens, notamment celui de la classe moyenne qui représente une large majorité de la population et qui est déjà fragilisée par l’inflation continue et la baisse de la valeur du dinar”, a-t-il protesté.
En fin d’après-midi, les membres de la liste FFS de Bologhine ont engagé des débats avec des membres de la société civile, présents au meeting, notamment une association de soutien aux personnes handicapées.
Mehdi MEHENNI