Pour lutter contre le stress hydrique et soulager la population, des projets de réalisation de forages sont en cours et d’autres seront lancés prochainement, apprend-on de la direction locale des ressources en eau.
Après un long stress hydrique accompagné d’une persistante sécheresse, les pluies de forte intensité qui se sont abattues récemment sur la région ouest du pays ont fortement augmenté le niveau des réserves hydriques des quatre barrages desservant les communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a indiqué à Liberté Laïd Braklit, directeur de wilaya des ressources en eau. Selon notre interlocuteur, le barrage de Sidi Abdelli (Tlemcen), d’une capacité de 110 millions de mètres cubes et qui alimente 18 communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, est passé à 1,3 million de mètres cubes, après avoir été quasiment asséché.
“On espère davantage d’apport hydrique pour atteindre les 4 ou 5 millions de mètres cubes”, a affirmé M. Braklit, soulignant qu’“avec une quantité de 106 millions de mètres cubes, on peut faire un prélèvement pour soulager le couloir desservant les 18 communes dont le chef-lieu de wilaya avec une quantité de 10 000 m3/j”. Mais pour ce faire, “nous allons adresser une demande au ministère de tutelle pour autoriser le prélèvement de cette quantité d’eau”, a-t-il précisé. S’agissant du barrage de Bouhanifia (Mascara), qui alimente les communes de Sfisef et de Mostefa-Ben Brahim, sa capacité de stockage est de l’ordre de 100 millions de mètres cubes.
Le niveau de remplissage de ce barrage a atteint 9,54 millions de mètres cubes, et selon le directeur de wilaya des ressources en eau, les populations de ces deux localités ont longuement souffert du manque d’eau. À ce propos, M. Braklit a souligné qu’il y a un programme en cours pour la réalisation de trois forages de puits dans la commune de Mostéfa-Ben Brahim, dont un a été déjà réalisé et il sera raccordé prochainement au réseau d’alimentation en eau potable. Quant aux deux autres forages, ils seront opérationnels incessamment. “Aussi, deux autres projets de forage destinés à la commune de Sfisef sont en cours d’étude, et ce, dans le but d’assurer la sécurité en eau, surtout durant la période estivale”, a-t-il encore précisé.
Pour ce qui est du barrage Sarno, qui dessert les communes de Sidi Hamadouche, Sidi Brahim et Zerouala, il a atteint 2,7 millions de mètres cubes, alors que sa capacité théorique est de 21,25 hm3. “Bien que le niveau de ce barrage soit un peu bas, il peut être exploité avec une quantité d’eau de 1,3 million de mètres cubes, et ce, jusqu’à la fin de la saison estivale”, a rassuré M. Braklit. Concernant le barrage Cheurfa (Mascara), d’une capacité de 70 millions de mètres cubes, il alimente Oued Mebtouh, Boudjebha El-Bordj et Aïn Aden. Sa réserve d’eau actuelle est estimée à 11,8 millions de mètres cubes, et ce volume peut assurer l’AEP pour les trois localités jusqu’à la fin de la saison estivale. Quant au transfert des eaux de Chott Chergui, vers les daïras de Telagh et Mérine, le directeur des ressources en eau a expliqué que la réalisation de ce projet a connu des retards.
“Ces retards sont dus aux coupures de l’électricité. Mais le réseau actuel a été renforcé avec une deuxième ligne électrique. Dès lors, des efforts vont être faits afin d’alimenter ces communes avec un apport de 12 à 16 heures/j”, a rassuré le directeur des ressources en eau.
A. BOUSMAHA