L’action de certains ministres du gouvernement dirigé par Aïmene Benabderrahmane depuis le 30 juin 2020, notamment ceux chargés des dossiers économiques, ne semble pas à la hauteur des attentes du Rassemblement national démocratique (RND). Celui-ci ne s’est pas gêné pour exprimer sa désapprobation, dans un communiqué rendu public dans la soirée de lundi 14 février, sanctionnant la réunion des membres de son conseil national, mais sans aller jusqu’à citer les noms de ces ministres qui, à ses yeux, n’ont pas brillé à leurs postes. “Tout en appréciant les récentes décisions du président de la République visant à préserver le pouvoir d'achat des citoyens, le Rassemblement national démocratique appelle le gouvernement à assumer ses responsabilités et à travailler avec le sérieux requis pour les traduire d'urgence sur le terrain.
Il considère que le moment est venu de réaliser une relance économique en phase avec les évolutions de l'époque et capable d'améliorer les conditions de vie des citoyens et de préserver leur dignité”, a soutenu le RND. “Le Rassemblement national démocratique enregistre des performances en demi-teinte dans la gestion de certains secteurs et appelle à prendre des mesures pour renforcer la confiance des Algériens dans leur État et ses institutions constitutionnelles, et à bénéficier des expériences de la diaspora algérienne en l’encourageant à servir son pays dans tous les domaines, de manière à garantir la lutte contre toutes les formes de frustration et de désespoir chez la jeunesse algérienne”, a-t-il ajouté.
Pour le parti de Tayeb Zitouni, le parachèvement de l’édifice institutionnel offre un “climat opportun” et doit être suivi de “mesures urgentes à même d’améliorer le climat des affaires et la levée des verrous bureaucratiques qui continuent de freiner le développement de l’économie nationale restée otage de pratiques odieuses et d'une corruption massive qui s'est infiltrée dans tous les secteurs”. Cette digression d’un parti discipliné, qui n’est pas connu pour son opposition qui s’apparente à une pique lancée à l’adresse du gouvernement, est-elle le signe annonciateur d’un probable remaniement ministériel que d’aucuns évoquent depuis un bon bout de temps déjà ? Difficile à dire. En outre, le RND a salué les “acquis” de la diplomatie algérienne sur le continent africain, notamment avec “le gel de l’octroi à l’entité sioniste du statut d'observateur à l'Union africaine (UA) qui vient en droite ligne des positions historiques de l’Algérie, connue pour son soutien indéfectible à la cause palestinienne mais aussi à toutes les causes justes et autres luttes pour la décolonisation comme celle menée par le peuple sahraoui”.
Autre action diplomatique portée au pinacle par le RND : les efforts déployés pour organiser en Algérie une session de la Ligue arabe visant à réunir les rangs des États de la région. Sur le plan interne, le parti de Tayeb Zitouni s’est félicité des “résultats satisfaisants” obtenus lors des dernières élections et qui, à ses yeux, le qualifient à “participer à l'élaboration des orientations générales et au développement de l'institution législative ainsi qu’à l'activation du principe du contrôle parlementaire via les élus du parti, conformément au principe du ‘consensus responsable’ afin d’aider au développement du pays à tous les niveaux”.
A. C.