Le wali d’Oran a donné le coup d’envoi de l’opération labours-semailles à partir de la commune d’Oued Tlélat, où plus de 44 000 ha de terres agricoles seront emblavés, dont 34 000 ha d’orge pour toute la wilaya. Certes, la pluviométrie à Oran est d’une insuffisance proche de la sécheresse, ce qui explique les mauvais résultats et collectes de céréales, mais le projet d’irrigation de la station d’épuration d’El-Kerma vers la plaine d’El-M’lata touche une partie de la parcelle d’un total de 8000 ha. “L’eau du projet de l’ONID ne touche pas ma parcelle située près du douar Kehaïlia. Pas une goutte malgré les réclamations”, affirme le fellah El-Hadj Nekaâ.
En effet, la situation des céréaliers se complique avec la sècheresse qui dure à Oran. “La récolte de l’année dernière ne dépasse pas les 240 000 q de céréales et la CCLS a pu recevoir 20 000 q”, déclare un cadre de la Chambre de l’agriculture. En fait, l’orge est plutôt vendue par les céréaliers directement aux éleveurs et autres à cause du prix bas qu’offre la CCLS, soit 2500 DA/q au moment où le prix sur le marché de l’informel dépasse les 5000 DA/q. Du coup, les producteurs de céréales souhaitent une offre plus généreuse de la part des CCLS.
Il faut préciser que les semences de l’orge manquent cruellement à l’échelle nationale d’où la nécessité pour l’État de trouver une solution acceptable par les producteurs afin d’éviter une année blanche. Notons au passage qu’à l'occasion de la Journée mondiale de l’agriculture, le wali d’Oran a inauguré et visité une quarantaine de stands de produits du terroir tels que le miel, l’olive, fromage, poussins et viande blanche… Et de matériel agricole des artisans au dépôt de la CCLS d’Oued Tlélat.
Noureddine Benabbou