L’Actualité Plusieurs affaires d’activistes jugées hier

Des condamnations et des relaxes prononcées par différents tribunaux

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Samir LESLOUS Publié 14 Mars 2022 à 10:25

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Jugés, hier, à travers les différentes wilayas du territoire national, plusieurs activistes et militants politiques ont été condamnés, alors que d’autres ont été relaxés dans des affaires liées, pour la plupart d’entre elles, à des attroupements non armés.

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), le verdict dans le procès des deux manifestantes, Amel Rahal et Hakima Bahria, arrêtées le 21 mai 2021 dans la capitale, a été rendu. Ces deux manifestantes ont été condamnées par le tribunal de Baïnem à 20 000 DA, pour la première, et à 6 mois de prison, 20 000 DA d’amende et 50 000 DA de dommages et intérêts, pour la seconde. Elles étaient poursuivies pour “atteinte à l'unité nationale”, “incitation à attroupement”, “attroupement non armé”, “publication de fausses informations”, “outrage à corps constitués”, “publications pouvant porter atteinte à l'unité nationale” et “mise en danger de la vie d'autrui”, rappelle le CNLD, précisant que lors du procès du 6 mars dernier, le parquet avait requis 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA avec saisie des objets confisqués à l'encontre de ces deux manifestantes. Le parquet du même tribunal a requis également, hier, 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA à l'encontre de Lyès Sellidj, et 1 an de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA à l'encontre d’Ahmed Diyaoui. Les deux manifestants avaient été arrêtés le 13 septembre 2021. 

À Tizi Ouzou également, le verdict dans l’affaire de la militante Zahia Bachir et de ses deux coaccusés Halim Hadouche et Arezki Kessouar a été prononcé par le tribunal d’Azazga qui a eu à juger l’affaire le 27 février dernier. Ces trois activistes, qui étaient poursuivis pour “entrave au bon déroulement de l'élection et destruction des biens publics”, et contre lesquels, le parquet avait requis un an de prison ferme assortie de 
50 000 DA d’amende, ont été finalement relaxés. 

La cour de Saïda a également rendu son verdict dans le procès en appel de Miloud Lakhdari dont la condamnation à six mois de prison avec sursis, prononcée en première instance, a été confirmée hier. Tout comme les autres manifestants, Miloud Lakhdari était poursuivi pour “attroupement non armé”, a rappelé le CNLD, qui précise encore que le juge d’instruction de l’Arba, dans la wilaya de Blida, a remis en liberté, hier, les deux étudiantes, Zahra Saai et Imili Imane Abdelli, dont la convocation par la Police judiciaire remonte à novembre 2021.  

Dans la wilaya de Béjaïa, plusieurs procès ont été programmés pour la journée d’hier, dont le procès en appel des 32 manifestants relaxés en première instance le 8 avril 2021. Ces 32 manifestants étaient tous poursuivis pour “attroupement non armé” et “mise en danger de la vie d'autrui en période de confinement”, rappelle le CNLD, précisant que le verdict dans l’affaire de Kamel Touati, qui a été jugé hier, est, quant à lui, attendu pour le 27 mars 2022. Le parquet a requis 1 an de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA dans cette affaire. 

À noter que dans la wilaya d’Adrar, l’activiste et blogueur Hadj Belkacemi Abdelkrim a été arrêté par la police, alors qu’à Skikda et Mostaganem, la police a convoqué Oussama Boukhdir et Charef Bouabça, a annoncé le même Comité pour la libération des détenus. 

 


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