L’Algérie profonde BENI BELAÏD ET OUED ZHOR (JIJEL)

La route oubliée du désenclavement

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Amor ZOUIKRI Publié 09 Avril 2022 à 12:00

La bande côtière reliant Khiri Oued Adjoul à Oued Z’hor est considérée comme la deuxième corniche jijélienne. © D. R.
La bande côtière reliant Khiri Oued Adjoul à Oued Z’hor est considérée comme la deuxième corniche jijélienne. © D. R.

Beni Belaïd et Oued Zhor sont, en effet, deux zones côtières qui ne disposent d’aucune commodités, ni d’infrastructures pour le développement de ce segment.

L’aménagement des routes, le désenclavement, sinon la mise en place de nouveaux axes routiers, sont des préoccupations souvent soulevées pour donner un coup de pouce au développement local à Jijel. Des projets qui restent encore à inscrire pour contribuer à des opérations de désenclavement de grandes envergures.

C’est le cas de cette route qui attend de voir le jour tout au long de la bande côtière reliant la commune de Khiri Oued Adjoul à Oued Z’hor, dans la région de Beni Ferguene, à El-Milia. Faisant partie de ces projets longtemps évoqués, mais dont la réalisation ne semble pas figurer dans l’ordre des priorités, cette route demeure un rêve pour la relance tant espéré du développement local.

Sa réalisation répond non seulement à un impératif de désenclavement, mais elle s’articule aussi autour d’un autre objectif touristique. Certains la considèrent comme une deuxième corniche jijelienne tout au long d’un littoral s’étendant sur un peu plus d’une dizaine de kilomètres entre ces deux régions côtières.

Récemment lors d’une rencontre sur la promotion du tourisme local à Beni Belaïd, le P/APC est revenu sur ce projet, évoquant un parcours de 18 km jusqu’à Oued Zhor. Pour lui, la première priorité est liée à l’aménagement d’un tronçon à partir de la localité de Ledjenah, dans la commune limitrophe de Sidi Abdelaziz, jusqu’à la plage Est de Beni Belaïd.

Ce tronçon est de nature à désenclaver toute une plaine à vocation agricole et touristique. Il permet surtout de faciliter l’accès au lac de la zone de Beni Belaïd, classée site Ramsar, pour des déplacements scientifiques et de tourisme. Au-delà de ce parcours, c’est la réalisation d’un autre tronçon, en direction d’Oued Zhor, qui aidera à désenclaver tout un territoire à relief montagneux.

Des esquisses d’études ont même été lancées il y a quelque temps, mais la concrétisation de ce projet d’une grande importance pour le désenclavement et la promotion du tourisme balnéaire et de montagne reste un vœu pieux.

Beni Belaïd et Oued Zhor sont, en effet, deux zones côtières qui ne disposent d’aucune commodités, ni d’infrastructures pour le développement de ce segment. Pis encore, elles manquent d’un axe routier pouvant les relier, alors qu’elles sont proches l’une de l’autre. En attendant que ce projet, qui ne fait l’objet ni d’inscription ni d’une quelconque priorité, soit un jour pris au sérieux, Beni Belaïd demeure plongée dans son isolement.

Ne disposant que d’un modeste tronçon reliant ses plages et son centre urbain à la RN 43, elle ne peut prétendre au développement de son segment touristique en l’absence de voies de désenclavement. Idem pour la zone côtière limitrophe d’Oued Zhor, délaissée et encore plus enclavée à l’est. Reliée à El-Milia par une voie sinueuse et accidentée en pleine montagne sur un parcours d’une trentaine de kilomètres, cette zone peut prétendre à mieux en se désenclavant, plus à l’ouest, en direction de Beni Belaïd.

C’est à cette condition que ces régions peuvent sortir de leur isolement, d’autant que la route de Beni Belaïd-Oued Zhor peut également aider à ressusciter la vie dans de nombreuses localités, désertées et abandonnées depuis l’exode massif des années 1990.

Amor Z.

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