L’Actualité 1 110 familles de “Batimate Taliane” à Oran relogées

La fin d’un calvaire

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Arezki M. Publié 27 Mars 2022 à 10:17

 Des camions mobilisés par l’APC de Bir El-Djir (Oran), pour procéder au déménagement des bénéficiaires du relogement. © D.R
Des camions mobilisés par l’APC de Bir El-Djir (Oran), pour procéder au déménagement des bénéficiaires du relogement. © D.R

L’opération de relogement de 1 111 familles de la cité 500-Logements préfabriqués d’Es-Seddikia, plus connue sous le nom de “Batimat Taliane”, a été amorcée très tôt dans la matinée d’hier et s’est poursuivie jusque dans l’après-midi avec la “mobilisation de tous les moyens humains et matériels des services de l’OPGI de la wilaya d’Oran, des services de sécurité, de la commune et de la daïra de Bir El-Djir”. 

L’opération a démarré dès 6h par l’évacuation des bâtiments en préfabriqué, sous haute surveillance policière. C’était un tohu-bohu indescriptible dans la cité des 500-Logements préfabriqués : tous couraient dans tous les sens pour déménager leurs affaires. Des proches et des amis des bénéficiaires sont venus donner un coup de main pour le déménagement. Tout s’est passé très vite et les bâtiments occupés durant plus de trente ans par ces familles ont été évacués en quelques heures. 

Sur le parcours de trois kilomètres entre la cité des 500-Logements préfabriqués et la nouvelle cité de 1201-Logements sociaux de la Pépinière, les convois de fourgons et de camions, transportant les effets personnels des bénéficiaires, semblaient interminables. Dans la nouvelle cité des 1201-Logements sociaux, les agents de l’OPGI contrôlaient tous les accès, et seules les familles bénéficiaires pouvaient accéder à cette cité. Les policiers en uniforme et en civil veillaient au grain à l’intérieur. Les bénéficiaires, munis de leur affectation, de leur feuille de route et du récépissé bancaire prouvant le paiement du montant exigé, étaient reçus par les agents de l’OPGI pour la finalisation des procédures de remise des clés. Un agent était affecté à chaque immeuble de cette nouvelle cité pour accompagner les bénéficiaires jusqu’à leurs nouveaux logements. 

Le relogement s’est déroulé dans le calme pour les bénéficiaires, alors que les exclus et ceux dont les demandes ont été bloquées par la commission de la daïra d’Oran pour complément de dossier ou suite au décès du premier bénéficiaire et de son conjoint, la journée a été un supplice. Des femmes et des hommes, dont les recours sont en suspens, étaient en pleurs et s’agitaient dans tous les sens. Un chapiteau a été dressé à l’intérieur de la nouvelle cité pour réceptionner les recours des exclus définitifs et ceux dont les dossiers sont en instance. Les responsables de l’OPGI présents sur place tentaient tant bien que mal de calmer les esprits qui commençaient à s’échauffer. 

Le directeur général de l’Office, accompagné de tous les cadres de cette institution, étudiait les dossiers et dirigeait souvent les exclus vers les services de la daïra d’Oran. “Les dossiers et les recours ont été traités par la commission de la daïra d’Oran qui est la seule habilitée à se prononcer sur les recours. Les dossiers des ayants droit des bénéficiaires décédés sont à l’étude et la commission rendra son verdict au début de cette semaine”, expliquait le premier responsable de l’OPGI. 

Le président de l’APC de Bir El-Djir, Rezki Chahreddine, a indiqué à Liberté que le relogement s’est déroulé dans de bonnes conditions. “Tout a été prévu pour faciliter le relogement des bénéficiaires. Nous avons mobilisé des bus pour le ramassage scolaire des élèves scolarisés à Es-Seddikia en attendant la réception de l’école primaire en cours de construction. Le transport scolaire sera opérationnel aujourd’hui”, a-t-il souligné. 

Le chef de daïra de Bir El-Djir, Attoui Abdelhamid, a, de son côté, affirmé que des instructions ont été données pour accélérer les travaux de construction de l’école primaire afin qu’elle soit réceptionnée pour la prochaine rentrée 
scolaire. Il est à rappeler que 48 habitants de la cité 500-Logements préfabriqués ont été exclus par le fichier national du logement, alors que 103 dossiers d’ayants droit sont en cours de traitement par la commission de daïra d’Oran.

 


Arezki M.

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