Sur le territoire du Parc national de Gouraya (PNG), à Béjaïa, l’artiste-plasticien et photographe Djamel Bouali est dans son élément. Il s’est occupé de l’aménagement artistique et graphique du musée de la biodiversité. C’est avec lui que nous avons eu le privilège de visiter ce musée, qui a fait peau neuve, avant l’arrivée de la ministre de l’Environnement. “Thaïs Production s’est occupée de l’aménagement de la structure”, a d’emblée indiqué notre guide du jour pour ne pas s’approprier tout le travail.
Les différents présentoirs ou sas représentant les divers sites qui composent le territoire du PNG, se déclinent au visiteur. Au centre, l’espace d’exposition de la biodiversité représentant la faune et la flore, qui se trouvent dans toute l’Algérie. Sur les six autres présentoirs, l’artiste plasticien et photographe a fait en sorte de représenter les places les plus symboliques du territoire du PNG, avec le couvert végétal et la faune. Sur le premier, une collection de plantes, de papillons et d’insectes, présentés pour certains en 3D. En arrière-plan, les sept montagnes de Bgayet, l’antique Bugia. Un espace blanc.
Une image à 180° avec un décrochement en 3D. Et les plantes sont conservées sur ce premier site, Cap Carbon. Selon le même principe, Djamel Bouali propose aux visiteurs de découvrir en arrière-plan l’île des Pisans, Nezla de Djerba ou Boulimat, avec un décrochement sur le fond marin avec les espèces existantes en images 3D. Et chaque présentoir est doté, précise Fatah Dries, chargé du musée, d’une table graphique. Le visiteur peut, grâce aux numéros correspondant à chaque espèce végétale ou animale, avoir toutes les informations dans les trois langues, tamazight, arabe et français. L’autre présentoir représente le Pic des Singes. Et ses plantes réelles, conservées avec une résine spéciale, poursuit Djamel Bouali. Les animaux sont empaillés. “Il y a une collection qui date de l’époque coloniale.
Une autre a été réalisée par des artistes du centre de taxidermie dans la wilaya de Tipasa.” Et devant les sas, des petites fiches dans les trois langues aident le visiteur à s’informer sur le site et les espèces exposées. Un fond sonore met en condition le visiteur en fonction du site. Un fond marin pour la baie des Aiguades. Et en apothéose, la muraille des Hammadites. “C’est trois ans de travaux d’aménagement artistique”, a souligné Djamel Bouali.
Une fierté pour l’artiste plasticien, qui a décidé de mettre l’art au service de l’écologie. Mais l’artiste ne s’arrête pas là. Il est en train d’apporter les dernières retouches à l’autre musée du PNG, qui va ouvrir bientôt au niveau du lac Mezzaïa. “J’avais espéré qu’il serait inauguré le 27 décembre, à l’occasion de la visite de Mme Samia Moualfi, la ministre de l’Environnement. Ce n’est que partie remise”, a-t-il ajouté.
M. OUYOUGOUTE