L’Actualité ILS SONT SANS SALAIRE DEPUIS DIX-HUIT MOIS

Marche des travailleurs de la briqueterie de Seddouk

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L. OUBIRA Publié 05 Janvier 2021 à 22:48

© D. R.
© D. R.

Après  leur rassemblement  la  semaine  passée  devant le siège  de l’APC de Seddouk, les travailleurs de  la  briqueterie  d’Akhenak, dans la  commune de Seddouk, ont décidé, hier, d’investir la rue à Béjaïa en organisant une marche qui  les  a  menés  du  siège  de  leur  direction  régionale, sis  au  quartier  de l’Edimco, jusqu’au siège de la wilaya. 

Une  marche  organisée  par  la  section  syndicale  UGTA de cette unité de production de briques, filiale de l’Algérienne de  production de matériaux de construction (APMC) du groupe Divindus.

L’action de protestation de ces 114 travailleurs sans salaire depuis 18 mois a été soutenue, selon le SG de la section syndicale de l’unité, Rafik Oufella, par 17 associations de la daïra de Seddouk, les partis politiques de l’opposition, RCD, PT, PST et FFS, les syndicalistes des sept unités de la même filiale à Béjaïa et des militants politiques autonomes. Les travailleurs manifestants sont revenus à la charge pour réclamer à nouveau le versement de leurs 18 mois d’arriérés de salaire et de leurs primes. 

Deux banderoles géantes ont été déployées  à  la tête  de  la  marche et sur lesquelles on pouvait lire “Les travailleurs de la briqueterie de Seddouk sont en détresse” et “Nous sommes sans salaire depuis 18 mois”.

Tout  le  long  de  l’itinéraire  de  la  marche,  qui  a  démarré  vers  11h,  les manifestants ont scandé des slogans  tels que “Djazaïr djadida, ikhedamen di elmiziria” (Algérie nouvelle, les travailleurs dans  la misère),  “Le  salaire  est notre droit”, “C’est notre entreprise, on demande nos salaires”, etc. Arrivés devant le siège de la wilaya, les manifestants ont organisé un rassemblement.

Face à un cordon de sécurité, les travailleurs ont scandé en chœur les mêmes slogans et en déposant par terre des paniers vides comme pour signifier aux autorités qu’ils — eux et leurs familles — n’ont rien à manger. 

“Nous sommes ici pour lancer un cri de détresse aux pouvoirs publics via le wali de Béjaïa, afin d’intervenir pour mettre fin à notre calvaire qui n’a que trop duré”, nous a déclaré Rafik Oufella, SG de la section syndicale de l’entreprise. Et de signaler : “Nous sommes toujours en chômage technique.

Notre entreprise est endettée de plus de 10 milliards de centimes et sa chaîne de production est à l’arrêt  du  fait  que  même  l’électricité  a  été  coupée  par Sonelgaz pour non-paiement des factures.” Vers 14h, les membres du bureau de la section syndicale ont  été  invités à  rencontrer  les  responsables  de la wilaya auxquels ils devaient exposer leurs doléances.
 

L. OUBIRA

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