■ Une guerre des communiqués oppose, depuis la fin de la semaine passée, les responsables de l’université de Jijel et les organisations estudiantines sur le retour à l’activité universitaire.
À l’origine de cette polémique, la date du retour aux activités, suspendues pour une semaine en raison de la nouvelle vague de Covid-19. Jeudi dernier, la commission de suivi de l’année universitaire a voté la prolongation pour une semaine de cette suspension avant qu’un nouveau vote ne décrète la reprise des cours, le lundi 31 janvier.
C’est à partir de là qu’une vive polémique s’est installée entre les responsables de l’université, et les organisations estudiantines. Si le vice-rectorat chargé de la pédagogie a diffusé un communiqué à travers lequel il rappelle que la reprise des contrôles du premier semestre se fera à partir de cette date, des organisations représentant les étudiants se sont mises à contester cette décision.
Pour elles, ce sera la poursuite de la suspension de l’activité universitaire ou la grève. “Il y a eu un vote de la poursuite de la suspension des activités jusqu’au 6 février, par conséquent, il n’y aura pas de reprise”, martèle Gueham Yaakoub, président de la section locale de l’Union générale des étudiants algériens (Ugea).
Pour clarifier sa position, cet organisme a publié sur sa page Facebook un communiqué à travers lequel il précise que “dans le cas où une réunion ne sera pas tenue dimanche (hier), les contrôles se dérouleront le samedi 5 février 2022”.
Dans le même sillage, il avertit que “la santé de l’étudiant est en danger”, avant de dénoncer que “leur seul souci est d’achever l’année universitaire sans tenir compte de l’état psychologique de l’étudiant et des difficultés que traverse Jijel”, selon les termes de l’écrit diffusé, mentionnant dans une observation que “les hôpitaux de Jijel sont pleins”.
Contacté, le chargé de communication de l’université, Omar Bouhali, a fait part de la décision de reprise de l’activité universitaire dès ce lundi 31 janvier.
“Il y a eu vote dans ce sens”, a-t-il indiqué tout en notant que les professeurs sont partagés entre partisans de la reprise et ceux qui sont contre. “Certains ont peur, mais d’autres prennent en compte l’intérêt de l’université, de l’étudiant et de la wilaya”, a-t-il précisé.
Dans cette polémique, chacun y va de son argument pour défendre sa thèse sur les réseaux sociaux, reprenant en boucle les communiqués diffusés de part et d'autre.
Suspendus à ces réseaux, les étudiants semblent avoir perdu leurs repères entre continuer la révision et préparer leurs contrôles ou attendre que les deux parties s’entendent sur une date. “Psychologiquement, nous ne sommes plus au point, nous sommes perturbés, je vote pour le report”, clame une étudiante inscrite à la faculté des langues et lettres.
Amor Z.
