L’Actualité À L’OCCASION D’UNE CÉRÉMONIE ORGANISÉE SAMEDI À ALGER

Le prix Abdelhamid-Benzine décerné à notre collègue Samir Leslous

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Arab CHIH Publié 06 Mars 2022 à 22:46

© Liberté
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Belle consécration pour le chef du bureau de Liberté à Tizi Ouzou, Samir Leslous, qui s’est vu attribuer par l’association les Amis d’Abdelhamid Benzine, samedi 5 mars, le 1er prix pour son reportage sur les féminicides en Algérie, intitulé “Crime sans châtiment”, publié le 31 janvier dernier, et dans lequel il a mis le focus sur les récents féminicides et cas de violences enregistrés notamment dans la wilaya de Tizi Ouzou. 

La distinction de notre collègue, à l’occasion de la 10e édition de ce prestigieux prix du journalisme décerné tous les deux ans, s’est faite lors d’une cérémonie, à l’occasion du 18e anniversaire de la disparition, en 2003, de l’ancien rédacteur en chef de l’illustre quotidien Alger Républicain et grand militant nationaliste depuis les années quarante.

À l’occasion, deux prix d’encouragement ont été également remis à  deux confrères : Karim Aïmeur du quotidien Le Soir d’Algérie pour son enquête sur l’impact sur les classes moyennes de la levée des subventions généralisées et le correspondant d’El Watan à Tipasa, M'hamed Houaoura, pour son reportage réalisé à Miliana quelques jours après l’horrible assassinat de Djamel Bensmaïl à Larbâa Nath Irathen lors des incendies ravageurs qu’a connus la région au mois d’août 2021.   

“Primer un travail sur la femme qui a subi des violences en Algérie est important, surtout lorsqu’il s’agit d’honorer la mémoire d’un grand militant comme Abdelhamid Benzine”, a déclaré Badea Haddad, présidente de l’association les Amis de Benzine. Selon elle, ce prix vise aussi à encourager les journalistes qui sont confrontés à une situation difficile.  

Pour sa part, Belkacem Mostefaoui, professeur à l’École supérieure de journalisme et des sciences de l’information, a souligné que “la remise du prix intervient dans un contexte de régression des entreprises médiatiques, caractérisée par la répression du droit à l’information et où la presse libre est étouffée économiquement”.

“Un contexte où le journalisme est devenu un acte de résistance tant des journalistes sont persécutés et emprisonnés, et des syndicats, des associations de journalistes de presse sont bloqués pour empêcher tout combat pour une presse libre”, a-t-il ajouté.

Et de préciser que ce prix vise à encourager des journalistes qui continuent à exercer leur métier sans complaisance et à produire du reportage et de l’enquête dans un contexte dominé par la communication institutionnelle.

“Il y a toujours la volonté d’aller de l’avant tout en saluant toute initiative allant dans le sens de l’encouragement des journalistes dans leur travail”, a assuré le Dr Ahcène Djaballah, enseignant à l’École supérieure de journalisme et des sciences de l’information.

Prenant la parole, le lauréat, Samir Leslous, a dédié son prix à la mémoire des victimes de féminicide et de violence, ainsi qu’à toutes les femmes qui continuent à se battre pour les droits de la femme en Algérie. 

Lors de l’édition précédente, en 2020, le journaliste d’El Watan Nadir Iddir et celui de l’APS, Mohamed Maârouf, avaient été récompensés, en se voyant attribuer un prix d’encouragement, le premier pour son enquête sur les partisans de la “Badissia-Novembria” publiée en juin 2019, le second pour son enquête consacrée à “El-Mawlid Ennaboui à Ténès”.

Notons que, par le passé, des articles sur la femme ont été primés lors d’un même concours. En effet, en 2016, Ryma Maria Benyakoub d'El Watan Week-end avait décroché la même distinction pour son travail sur les mères célibataires.
 

A. C.

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