L’offre de formation de la session de février, dite de rattrapage, s’est élargie, a indiqué avant-hier la directrice de wilaya de la formation professionnelle, Mme Menzou : “Nous avons deux sessions par année, celle de septembre-octobre et celle de février. Pour la deuxième session, il s’agit en l’occurrence de formations passerelles, qui sont de courte durée : entre deux à six mois et en fonction des spécialités.” Toujours au sujet de la session de février, poursuit-elle, “nous avons remarqué, ces dernières années notamment, que parallèlement aux jeunes sans qualification, en quête de formation ou d’emploi, ce sont notamment les universitaires ou les salariés, qui veulent changer de métier, voire même des retraités, de plus en plus nombreux, qui viennent frapper à nos portes”.
Ils veulent une reconversion en fonction de la conjoncture économique ou pour des raisons sociales. Le but, enchaîne Mme Menzou, “c’est d’ouvrir le maximum de groupes, surtout dans le milieu rural”. La direction de la formation professionnelle s’est donc adaptée à ce besoin exprimé par plusieurs franges de la société : les femmes, notamment dans le milieu rural, les jeunes et les moins jeunes sans emploi et sans perspective, les diplômés de l’université, qui ne trouvent pas de débouchés, obligés de s’investir dans de nouveaux métiers, d’où l’importance de suivre ces formations de courtes durées, mais “diplômantes”.
Ce qui leur permet de s’inscrire aux différents dispositifs : Anade (ex-Ansej), Cnac, Angem, etc. Et de s’investir dans de très petites entreprises pour la fabrication de fromages de chèvre, l’extraction des huiles, des plantes médicinales, etc. En plus d’être à l’écoute du monde de l’entreprise, où un travail a été effectué ces quatre dernières années, enchaîne Mme Menzou, “nous proposons des formations adaptées aux associations. Les animateurs associatifs, qui activent dans les domaines culturel, sportif ou social, ont besoin d’être formés”. Des conventions sont donc signées entre les deux parties car les associations sont gérées désormais comme de véritables organisations.
La direction de la formation professionnelle offre, dit Mme Menzou, le cadre pédagogique dans ses structures. La pratique, à savoir les stages, se déroule au sein de l’entreprise ou de l’administration. On apprend à ce propos que pas moins de 89 conventions ont été signées en 2021 entre la DFP de Béjaïa avec les associations. Pas moins de 2 335 animateurs associatifs avaient été formés dans 17 spécialités. Et pour le monde professionnel, qui est en constante évolution, la DFP mais aussi les entreprises se sont adaptées pour permettre aux non-diplômés de suivre des formations d’un côté et aux salariés des entreprises de valoriser leurs acquis et d’augmenter leur sentiment d’appartenance à l’entreprise de l’autre.
Ainsi, sur les plus de 11 700 postes offerts, 17% d’entre eux sont destinés à l’hôtellerie, restauration et tourisme, 11% à l’agriculture, 10% au bâtiment, 7% à l’électricité, l’électronique et l’énergétique, 7% à l’Internet, numérique et télécommunication.
M. Ouyougoute