Le théâtre régional de Constantine Mohamed-Tahar-Fergani est de nouveau endeuillé. La nouvelle de la disparition du comédien Ahcène Benaziez dans la matinée d’hier a plongé dans l’émoi et la consternation la grande famille artistique de la ville de Constantine et notamment les adeptes du quatrième art et les amis du défunt.
Un artiste dont le nom est indissociable de la grande épopée du TRC, qu’il a rejoint dès le début des années 1980, épousant une carrière très riche de comédien, d’assistant à la réalisation et de metteur en scène de pièces théâtrales pour enfants.
Né à Constantine en 1958, Ahcène Benaziez s’est intéressé au père des arts dès son jeune âge, au lycée puis au sein de plusieurs troupes amateurs, nombreuses à Constantine durant les années 1970 et 1980. Un apprentissage qui le propulse en 1982 au Théâtre régional de Constantine, où il prend part à la pièce à succès Nass el houma.
Devenu professionnel, il enchaînera dès 1986 les rôles dans les différentes productions du TRC, dont La Hal idoum, El Kalma, Essakhra, Ghessalet ennouader, Def el goul oua el bendir, Faust et la Princesse chauve, Eddaraouiche, Diwane el aajeb, Massinissa, Lajouad d’Abdelkader Alloula…
Durant les dernières années de sa carrière, Ahcène Benaziez, qui a également été associé à plusieurs productions télévisuelles, se consacrera à la mise en scène et même à l’interprétation dans des pièces pour enfants et réalisera entre autres Tartuffe, Kazman, Aïssa Tsunami et L’Échelle (Essoulem).
Avec sa disparition, le Théâtre régional de Constantine perd en moins d’une année le quatrième artiste parmi ses figures les plus distinguées, après son directeur Farid Boukrouma et les artistes Bachir Benmohamed et Abdelhamid Habbati.
Kamel GHIMOUZE