L’Algérie profonde SUR FOND D’UNE FLAMBÉE DES PRIX À JIJEL

Traque des marchands illégaux

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Amor ZOUIKRI Publié 05 Avril 2022 à 12:00

Dans la ville de Jijel, les commerçants illégaux ont été chassés dans plusieurs endroits. © D. R.
Dans la ville de Jijel, les commerçants illégaux ont été chassés dans plusieurs endroits. © D. R.

Depuis le début du mois de Ramadhan, les autorités ont lancé une opération visant à déloger les marchands illégaux des espaces qu’ils squattent.

Si cette opération de débusquer et déloger les marchands informels est saluée à plus d’un égard par le commun des citoyens, très souvent gênés dans leurs mouvements sur les rues et les trottoirs par ce phénomène qui tend à prendre de l’ampleur, il n’en reste pas moins qu’ils espèrent que cette initiative ne soit pas ponctuelle.

“On a assisté à de pareilles initiatives par le passé avant de revenir à la case de départ avec le retour au squat des espaces publics”, réagit un habitant de la ville de Jijel.  Dans cette ville, les commerçants illégaux ont été chassés dans plusieurs endroits, ce qui a permis le désencombrement des trottoirs et le retour à l’ordre dans les espaces squattés.

À El-Milia, l’une des agglomérations les plus touchées par cette anarchie, c’est à la rue du 20-Août et à la cité Boulatika que la traque de ces commerçants a été menée. Au grand soulagement des citoyens, l’action a permis à ces espaces de retrouver la propreté et la tranquillité qui les ont tant manqués.

Le plus remarquable dans ces actions est qu’ils ont, enfin, permis aux citoyens de retrouver le réflexe de faire leurs emplettes dans des marchés, boycottés, sinon boudés, face à la prolifération du commerce illégale. Au marché couvert de la cité Ayouf de Jijel, des citoyens ont été nombreux à investir cet espace, d’autant que ses stands, bien achalandés, ont été réoccupés par des marchands, revenus à de meilleurs sentiments. Dans la ville d’El-Milia, c’est encore la réouverture d’un marché couvert, fermé depuis de longues années, qui a poussé de nombreux marchands illégaux de la rue du 20-Août à occuper ses stands.

L’autre marché de proximité de la cité Boulatika-Salah a fait son plein avec des citoyens, également poussés à suivre la même cadence de s’approvisionner dans de meilleures conditions d’hygiène. Il convient de signaler que les autorités ont annoncé l’ouverture de 23 nouveaux marchés, à l’occasion du mois de Ramadhan, pour réguler l’activité commerciale et lutter contre les pénuries signalées.

À vrai dire, certains produits continuent de causer des soucis aux consommateurs, qui ne trouvent pas en quantité suffisante le lait, la semoule ou encore l’huile de table. À cela s’ajoute une certaine flambée des fruits et légumes et des viandes blanches et rouges, dont les prix se sont encore envolés.

Le poulet est passé de 390 DA, quelques jours avant le Ramadan, à 420 DA, le kilo, alors que les autres produits ont aligné les mêmes hausses, à l’image de la pomme de terre, vendue entre 85 et 120 DA, le kilogramme.

Dans certains marchés, la courgette oscille entre 150 et 200 DA, alors que la tomate est exposée à 120 DA, le kilo. Néanmoins, des initiés aux fluctuations du marché prédisent un retour à une situation d’avant le Ramadan avec une certaine stabilité des prix.

Au-delà de ce constat d’un marché qui flambe, c’est la traditionnelle hausse des prix à la veille du mois de Ramadan qui est au rendez-vous. Ce phénomène est souvent encouragé par des pratiques spéculatives, qui persistent à réguler un marché mis sous pression par la frénésie des achats

Amor Z.

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