Après le montage des derniers kits pour 4 650 véhicules, l’usine Renault d’Oued Tlélat devrait opérer un arrêt technique pour la période allant du 11 novembre au 11 décembre, soit un mois de chômage technique pour les 200 salariés. Seulement une cinquantaine de travailleurs devraient être gardés pour des travaux de maintenance, à en croire un salarié qui dit être très inquiet pour l’avenir. “Un mois de chômage technique avec un salaire réduit à cause d’un manque de pièces mécaniques et rien à l’horizon”, s’alarme-t-il, avant de rappeler que “les salariés attendent, en vain, l’approbation du nouveau cahier des charges depuis des mois”.
Personne n’est, en effet, en mesure de prédire ce qui se passera au-delà du 11 décembre et si la situation peu enviable dans laquelle se trouve l’usine d’Oued Tlélat trouvera une issue. De 1 200 salariés, le personnel employé par l’usine Renault a été réduit à 250 ouvriers après le licenciement avec indemnités de départ de 700 salariés et la libération de 200 contractuels.
Depuis, le gouvernement a imposé un nouveau cahier des charges pour le montage automobile, mais le document n’a toujours pas vu le jour. “Nous commençons à perdre confiance dans les promesses d’un éventuel retour à la normale”, s’inquiète un autre employé, père de famille, désemparé par le grave déclin du pouvoir d’achat et la hausse des prix de tous les produits de large consommation.Il nous a été toutefois impossible d’entrer en contact avec les responsables de l’usine pour confirmer l’arrêt technique.
NOUREDDINE BENABBOU